Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Celse aux Chrétiens

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    Message  Arlitto Jeu 8 Oct 2020 - 11:15


     
    Celse aux Chrétiens


     
     
     
    Les deux reproches de Celse aux chrétiens sont :
    a) De prétendre que leur religion est la seule véritable, et partant, de vouloir détruire les autres.


    b) De refuser de se comporter en citoyens et d'accomplir leur service militaire.


    c)  En affirmant que le " dieu inconnu " était le leur, le seul vrai, ils  rompaient la tolérance établie et instauraient à Rome les guerres de  religion dont ils devinrent les premières victimes.

    Ce qui apparaissait alors comme une secte nouvelle, les propos ne manquèrent pas : informations  données par les chrétiens eux-mêmes pour répandre leur croyance, ragots  locaux, et calomnies que Celse en homme mesuré cite sans les reprendre à  son compte. Ils furent accusés de tous les crimes y compris de manger les petits enfants, les Juifs l'étaient déjà.

    Pour  Celse, les chrétiens issus d'un milieu inculte se trompent, tout en  ayant des mœurs irréprochables. C'est pour lui la culture qui leur fait  défaut et on le sent plein de compassion pour ceux qui vont au sacrifice  sans crainte pensant qu'ils vont ressusciter.




    Sous les Antonins, il ne fut plus possible d'ignorer les Chrétiens. Leurs  noms se rencontrent dans les écrits d'Épictète, de Lucien, de  MarcAurèle, de Galien. Lucien, cet ironiste supérieur, qui pourchasse  impitoyablement toutes les formes du charlatanisme, les portraiture dans  la Mort de Peregrinus. Il ressent pour eux plus de pitié que de mépris: "Ces  malheureux, écrit-il se figurent qu'ils seront immortels et qu'ils  vivront éternellement, en conséquence, il méprisent les supplices et se  livrent volontairement à la mort ". Ce sont des dupes plutôt que des fourbes, pipés plutôt que pipeurs. La foule des fidèles est composée d'âmes crédules et niaises, qui ont renoncé aux dieux de la Grèce pour un sophiste crucifié qui  introduisit ces nouveaux mystères et réussit à persuader à ses adeptes  de n'adorer que lui ". Parmi les fols qui peuplent le monde, ce ne sont  pas, à coup sur, les plus malfaisants.



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    Message  Arlitto Jeu 8 Oct 2020 - 11:16

    Suite...


    A Rome, l'opinion moyenne des classes cultivées inclinait à moins d indulgence. On en juge par le cas du rhéteur Fronton. Ami d'Antonin, maître d éloquence de Marc-Aurèle, L. Cornelius Fronton est un des plus beaux esprits et des plus parfaits honnêtes hommes de son temps. Dans des circonstances ignorées, il fut amené à prononcer un discours contre les Chrétiens.


    De ce discours, aujourd'hui perdu, il semble que nous ayons une réplique dans l'Octavius de Minucius Felix. L'Octavius met en scène un païen, Caecilius Natalis, qui argumente contre les Chrétiens. Coecilius, un homme du monde, aimable et lettré, professe un agnosticisme prudent à I égard des problèmes métaphysiques. Par goût personnel, il inclinerait à l'opinion d'Epicure, que les choses se sont agencées d'elles mêmes; mais, dans le doute universel, il trouve plus expédient de se rallier, par conformisme social, à la religion de ses pères.


    La prétention qu'affichent les Chrétiens, recrutés dans les plus basses classes sociales, sans éducation ni culture, de trancher dogmatiquement les problèmes transcendants sur lesquels dissertent sans se prononcer, depuis des siècles, les plus sages, est d'une insupportable outrecuidance.


    Il ne faudrait rien moins, pour leur complaire, que déserter le culte antique, qui a présidé à la fortune de Rome, l'a préservée des Barbares et a bravé au Capitole l'assaut des Gaulois.


    Que sont-ils, pour attaquer ainsi les dieux " en brigands " ? Des gens d'une faction infâme, qui, " dans la lie du peuple, vont ramasser des enfants ignorants et des femmes crédules pour les enrégimenter dans une conjuration impie, qu'ils cimentent dans leurs assemblées nocturnes, non par des sacrifices, mais par des sacrilèges, des jeunes solennels et d'horribles festins!


    Race ténébreuse qui fuit la lumière, muette en public, bavarde dans les coins, méprisant les temples comme les sépulcres, blasphémant les dieux, se moquant des choses saintes... "


    Ils se reconnaissent à des signes secrets.
    Pour donner à la débauche le ragoût de l'inceste, ils s'appellent sans dissimulation frères et sœurs. Le bruit court qu'ils vénèrent une tète d'âne, et pis encore. Leurs rites d'initiation sont aussi connus qu'abominables. On amène le néophyte devant un enfant recouvert de farine: il larde cette masse informe de coups redoublés. " Et alors, ô horreur! ils lèchent avidement son sang et s'arrachent ses membres.


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    Message  Arlitto Jeu 8 Oct 2020 - 11:16

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    Citations de Celse contre les Chrétiens
     
    Celse, philosophe romain
     
    Celse aux Chrétiens Hop3

    Celse,  philosophe romain du IIe siècle écrivant en langue grecque, est  l’auteur d’un ouvrage analytique et articulé, Discours véritable (en  grec : Λόγος 'AληΘής), rédigé vers 178. Il s’agissait d’un ouvrage où il  attaquait le christianisme naissant par les armes du raisonnement et du  ridicule. Le texte original est perdu, mais la majeure partie nous est  parvenue par les extraits étendus cités par son grand contradicteur  Origène dans son ouvrage Contre Celse, réfutation du Discours véritable

    En l’an 178, date de l‘oeuvre de Celse, l'Empire  avait rassemblé de nombreux peuples en adoptant leurs coutumes et leurs  dieux, dieux qu'il avait réuni en un immense panthéon dans lequel, par  crainte d'oubli, il avait fait une place à un " dieu inconnu ".

    Il  existait également des religions typiquement romaines telle la religion  virile de Mithra, parfaitement adaptée aux guerriers et qui, d'après  Renan, se fit écarter de justesse par le christianisme dans son désir de  devenir la religion officielle de l’Empire. En réalité le culte de  Mithra, initiation virile, ne pouvait, de ce  fait, devenir une  religion.
     
     
     "Sa cosmogonie [de Moïse] est d'une puérilité qui dépasse les bornes.

     Le  monde est autrement vieux qu'il ne le croit; et, des diverses  révolutions qui l'ont bouleversé, soit des conflagrations, soit des  déluges, il n'a entendu parler que du dernier, celui de Deucalion, dont le souvenir plus récent a fait passer oubli sur les précédents. C'est  donc pour s'être instruit auprès des nations sages et de doctes  personnages, [...], que Moïse a usurpé le nom d'"homme divin" que les  juifs lui confèrent."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Et dans ces derniers temps, les Chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore.

     Il passe auprès d'eux pour le fils de Dieu et il est l'auteur de leur nouvelle doctrine. Il  a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus  de mœurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des  charlatans et des imposteurs, de sorte que la gent qui s'est donnée à cette doctrine permet déjà d'apprécier quel crédit il convient de lui accorder."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Tu [Jésus] as commencé par te fabriquer une filiation fabuleuse, en prétendant que tu devais ta naissance à une vierge.

     En réalité, tu es originaire d'un petit hameau de Judée, fils d'une pauvre campagnarde qui vivait de son travail. Celle-ci, convaincue d'adultère, avec un soldat Panthère, fut chassée par son mari, charpentier de son état. […] tu  te rendis en Egypte, y louas tes bras pour un salaire, et là, ayant  appris quelques-uns de ces pouvoirs magiques dont se targuent les  égyptiens, tu revins dans ton pays, et enflés des merveilleux effets que  tu savais produire, tu te proclamas Dieu."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     
    "Jamais Jésus ne s'est proclamé Dieu !. C'est moi qui souligne"
     
     
     "Quel  Dieu, quel fils de Dieu, celui que son père n'a pu sauver du supplice  le plus infamant et qui n'a pu lui-même s'en préserver?"

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Mais,  la réalité est que, après avoir vécu sans avoir su persuader personne,  pas même ses propres disciples, il [Jésus] a été exécuté et a souffert  ce que l'on sait. Il n'a su, ni se préserver du mal, ni vivre exempt de  tout reproche."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Quelle  raison vous a autorisés à croire qu'il était le Fils de Dieu? - C'est,  dites-vous, qu'il a souffert le supplice pour détruire la source du  péché. - Mais, n'y en a-t-il pas des milliers d'autres qui ont été  exécutés et avec non moins d'ignominie? - C'est qu'il a guéri des boiteux et des aveugles, et, à ce que vous assurez, ressuscité des morts. - O  lumière et vérité! De sa propre bouche, d'après vos propres livres, ne  vous a-t-il pas annoncé que d'autres se présenteront à vous, usant des  mêmes pouvoirs, qui ne seraient que des méchants et des imposteurs…"

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Si  Jésus voulait faire éclater réellement sa qualité de Dieu, il fallait  qu'il se montrât à ses ennemis [après sa résurrection], au juge qui  l'avait condamné, à tout le monde. Car,  puisqu'il avait passé par la mort et au surplus qu'il était Dieu, comme  vous le prétendez, il n'avait rien à redouter de personne; et ce  c'était pas apparemment pour qu'il cachât son identité, qu'il avait été  envoyé."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     
    "Jamais Jésus ne s'est proclamé Dieu !. C'est moi qui souligne"
     
     
     "S'il  voulait rester ignoré [Jésus], pourquoi une voix divine proclame-t-elle  hautement qu'il est le Fils de Dieu? S'il voulait être connu, pourquoi s'est-il laissé entraîner ai supplice, pourquoi est-il mort?"

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Celui  auquel vous avez donné le nom de Jésus, n'était simplement que le chef  d'une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez  n'étaient que les manifestions effectuées selon la magie et les  tromperies ésotériques. La  vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que  vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos  mensonges une teinte de crédibilité. Tous  savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements  faits à la suite des critiques qui vous étaient portées."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "En  reconnaissant que de tels hommes [ignorants, bornés, incultes et  simples d’esprit] sont dignes de leur Dieu ils montrent bien qu’ils ne  veulent et ne savent gagner que les niais, les âmes viles et imbéciles,  des esclaves, de pauvres femmes et des enfants."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "...  ils [les chrétiens] s’élèvent contre Dieu et lui font injure, lorsque,  pour gagner des méchants, ils les dupent de folles espérances, prêchant  aux hommes le mépris des biens qui valent mieux que toutes leurs  promesses et les exhortant à les abandonner pour être heureux."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Dans quel dessein Dieu descendrait-il ici bas ? Serait-ce dans le but d’apprendre ce qui se passe parmi les hommes ? Mais n’est-il pas omniscient ? Ou  bien, sachant toutes choses, sa puissance divine est-elle à ce point  borné, qu’il ne puisse rien corriger, s’il [ne vient en personne ou  s’il] n’envoie tout exprès un mandataire dans le monde ?"

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "c’est  [la fin du monde, la parousie] un vain épouvantail destiné à effrayer  les âmes faibles, comme les spectres et les fantômes qu’on fait  apparaître dans les mystères de Dionysos pour frapper  l’imagination. Tout cela est fondé sur de vieilles histoires mal digérées. Ils  ont entendu dire qu’après un cycle de plusieurs siècles, au retour de  certaines conjonctions des astres, des conflagrations et des déluges  pouvaient se produire."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "[Qui sont ces Juifs pour justifier pareille arrogance ?] : des  esclaves échappés d’Egypte en fugitifs, qui n’ont jamais rien fait de  remarquables et n’ont jamais compté ni pour le nombre, ni pour la  considération."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Y a-t-il un corps, qui, après être tombé en décomposition, puisse revenir à son premier état ? N’ayant rien à répondre, il ont recours à la plus absurde des défaites : ils disent qu’à Dieu tout est possible. Mais Dieu ne peut rien faire de honteux ni rien vouloir de contraire à la nature."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Enfin,  il n’y a pas apparence qu’ils [les Juifs] jouissent de l’estime et de  l’amour de Dieu, à un plus haut degré que les autres hommes, ni que  seuls ils aient le privilège de recevoir les anges d’en haut, sous  prétexte qu’ils ont obtenu en partage une terre de bienheureux : nous voyons assez de quel traitement de faveur, ils jouissent, eux et leur pays !"

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Ils  [les chrétiens] racontent encore qu’au tombeau de leur maître, il en  vint [des anges), les uns disent un, les autres disent deux, pour  annoncer aux femmes qu’il était ressuscité ; car le Fils de Dieu, à ce  qu’il paraît n’avait pas la force de soulever lui seul, la pierre de son  tombeau ; mais il avait besoin de renfort pour la déplacer."

     (Celse / IIème siècle après JC)

     "Vous  espérez et désirez que votre corps ressuscite lui-même tel qu’il est,  comme si vous n’aviez rien de meilleur ni de plus précieux : et ensuite vous l’exposer de gaîté de cœur aux supplices comme une chose vile !"

     (Celse / IIème siècle après JC)

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