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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Le Monde a t il été créé en 7 jours ?

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    Message  Arlitto Dim 25 Oct 2020 - 13:12

    Le Monde a t il été créé en 7 jours ?



    Peut-on croire en Dieu quand on croit à la science ?

    Même si personne n’a pu encore prouver la non-existence de Dieu, n’est-il pas difficile aujourd’hui de garder la foi lorsque la science a investi quasiment tous les champs de la vie ? 

    Qu’ils soient juifs, catholiques ou musulmans, des croyants se sont ici prêtés à l’entretien intime pour s’interroger sur la ligne rouge qui sépare la foi et la raison. Certains parviennent ainsi à concilier croyance et rationalisme, parfois au détriment du dogme. 

    Interprétations du récit biblique

    Faut-il prendre le texte à la lettre ?

    Le texte pose des énigmes :

    – La création de Dieu s’est-elle faite en 6 «jours» ou en 6 périodes ? En hébreu, le mot «Yôm» veut dire «jour», mais ce mot peut désigner un jour de 24 heures, ou être employé dans un sens figuré pour désigner une période de temps indéfinie (le jour du jugement, le jour du salut, aux jours de sa jeunesse…). Entre les deux options, laquelle choisir ?

    – Le soleil, la lune et les étoiles ne sont créés qu’au jour 4. Pourtant, il est dit que la lumière a été créée le premier jour. De quelle lumière s’agit-il ? Faut-il y voir la lumière primordiale que l’astrophysique contemporaine a découvert récemment ? Avant que les étoiles ne se forment, l’énergie de l’univers diffusait sous forme de rayonnement. L’espace n’était pas noir comme aujourd’hui, mais lumineux. La bible serait-elle confirmée par la science ?

    – La plupart des végétaux ont besoin des insectes ou d’autres animaux pour se reproduire. Si la succession des « jours » est chronologique, comment les plantes créées le jour 3 ont-elles vécues jusqu’au jour 6, où les animaux terrestres sont enfin apparus ?

    On le voit, il est difficile de comparer ce récit des origines avec les découvertes scientifiques (d’autant que celles-ci ne sont pas finies). C’est pourquoi, plusieurs courants d’interprétations existent parmi les chrétiens .
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    Message  Arlitto Dim 25 Oct 2020 - 13:13

    Le récit de la création du monde ouvre la Bible. Il explique d’où nous venons, qui nous a créés. Comment comprendre ce récit aujourd’hui ? Est-ce un mythe ?

    Le Monde a t il été créé en 7 jours ? 4foe T.G., aumônier 

    La création de Dieu : origine de la vie

    Le premier livre de la bible («Genèse») rapporte l’histoire de la création de la terre, des végétaux, des animaux puis de l’homme, telle que Dieu l’a faite. C’est un des plus anciens récits des origines.

    «Au commencement, Dieu fit les cieux et la terre…». Ainsi débute le texte, posant d’emblée sa portée, son message, son but : permettre à l’homme d’avoir la révélation de Dieu, de connaître aussi le sens de sa vie, de ses origines, de son devenir. Le début du chapitre 2 clôt le récit : «Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée (les êtres vivants). Dieu acheva au septième jour son oeuvre qu’il avait faite et il se reposa au 7ème jour de toute son oeuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le 7ème jour et il le sanctifia (c’est-à-dire le mit à part pour lui)…»

    Fig.1 : Résumé du chapitre 1 du livre de Genèse :

    Le Monde a t il été créé en 7 jours ? 4s2s


    Interprétations du récit biblique


    Faut-il prendre le texte à la lettre ?

    Le texte pose des énigmes :

    La création de Dieu s’est-elle faite en 6 «jours» ou en 6 périodes ? En hébreu, le mot «Yôm» veut dire «jour», mais ce mot peut désigner un jour de 24 heures, ou être employé dans un sens figuré pour désigner une période de temps indéfinie (le jour du jugement, le jour du salut, aux jours de sa jeunesse…). Entre les deux options, laquelle choisir ?

    – 

Le soleil, la lune et les étoiles ne sont créés qu’au jour 4. Pourtant, il est dit que la lumière a été créée le premier jour. De quelle lumière s’agit-il ? Faut-il y voir la lumière primordiale que l’astrophysique contemporaine a découvert récemment ? Avant que les étoiles ne se forment, l’énergie de l’univers diffusait sous forme de rayonnement. L’espace n’était pas noir comme aujourd’hui, mais lumineux. La bible serait-elle confirmée par la science ?

    – La plupart des végétaux ont besoin des insectes ou d’autres animaux pour se reproduire. Si la succession des « jours » est chronologique, comment les plantes créées le jour 3 ont-elles vécues jusqu’au jour 6, où les animaux terrestres sont enfin apparus ?

    On le voit, il est difficile de comparer ce récit des origines avec les découvertes scientifiques (d’autant que celles-ci ne sont pas finies). C’est pourquoi, plusieurs courants d’interprétations existent parmi les chrétiens :


    Les 3 principales interprétations


    • Les néo-créationnistes (que les médias occidentaux appellent « créationnistes », tout court) croient en l’interprétation littérale de la Bible. Pour eux, les événements se seraient passés tels qu’ils sont écrits, à la lettre. La terre aurait ainsi été créée il y a environ 10 000 ans (âge calculé d’après les généalogies données dans la Bible), en 6 jours de 24h.


    • Les concordistes font remarquer la concordance extraordinaire entre les résultats de la science et le récit biblique de la création. Le Français Cuvier (1769-1832), fondateur de la paléontologie, a été l’un des premiers scientifiques chrétiens partisan de cette lecture. Le mot « jour » est pris dans son sens figuré, et correspondrait grosso-modo aux ères géologiques des scientifiques :1- création du globe terrestre à partir d’un nuage de gaz et de poussières (terre informe et vide.
      2- apparition progressive des océans et des terres (jours 2 et 3) 3- apparition de la vie végétale d’abord puis animale ensuite, en premier lieu dans l’eau puis sur terre (jours 5 et 6) 4- apparition finale de l’homme (jour 6). 5- le jour 7, où Dieu arrête de créer, n’a pas de fin (absence de la phrase : « il y eut un soir, il y eut un matin »). Or comme nous serions sans doute toujours dans ce jour 7, cela va dans le sens d’une longue période de temps.Le jour 4 où le soleil, la lune et les étoiles sont « créés » pour distinguer les saisons, est interprété comme étant non une création au sens propre du terme, mais comme une instauration de leur fonction pour la terre et les hommes : permettre la distinction des saisons et des années.Concernant le problème des plantes dépendantes d’animaux pour leur reproduction, les concordistes répondent que le récit biblique de la création est bref et concis (1 page !). Nous pouvons donc, sans faire entorse à l’inspiration du texte, supposer que seuls les faits marquants nous sont relatés par l’auteur inspiré par Dieu. Nous pouvons supposer par exemple, que les créations des plantes et des animaux ne se sont pas faites seulement le jour indiqué dans Genèse, mais qu’elles s’étalent sur les jours d’après. Dès lors, les plantes ayant besoin des insectes peuvent être apparues au moment où ceux-ci ont été créés.


    • Les littéraires soulignent l’intention et l’inspiration de l’auteur biblique, sans essayer de faire coller le texte aux découvertes scientifiques. Pour eux, le chapitre est conçu uniquement de manière à souligner l’oeuvre artistique de Dieu (poésie, symbolisme des chiffres) et à mettre en valeur son existence au dessus de tout.Ainsi, les nombres symboliques 10, 3 et 7 sont soigneusement choisis et comptés (10 fois l’expression « Dieu dit », une bénédiction est prononcée 3 fois, 7 fois « Dieu vit que cela était bon »…). Il y a deux triades de jours (cf. fig.1), la première parlant des « espaces contenant » et la deuxième parlant des « contenus » dans ces « espaces ». Au jour 1 (la lumière fut) correspond le jour 4 (les luminaires) ; le jour 2 (le ciel et la mer) a pour symétrie le jour 5 (les oiseaux et les poissons) ; au jour 3 (la terre et la végétation) fait miroir le jour 6 (les animaux terrestres et l’homme).Ils font remarquer en particulier que le 2ème commandement de la Loi que Dieu a donnée à Moïse (voir les 10 commandements), est de ne pas adorer comme divinités « les choses qui sont en haut dans les cieux » (le soleil, la lune, les planètes). Contrairement aux croyances répandues dans l’antiquité, la Bible dit donc que c’est Dieu Créateur qu’il faut adorer. La nature n’est pas nourricière ni source de vie en elle-même.


    Conclusion
    Le but de la Bible n’est pas de décrire scientifiquement comment Dieu a créé ou fait évolué la vie. Faire coller à tout prix le texte biblique aux découvertes scientifiques ou critiquer le texte biblique par la science sont des démarches sujettes à question. C’est oublier les aléas des hypothèses scientifiques et ergoter sur des détails pouvant être remis en question dans le futur. L’existence de plusieurs courants de pensée parmi les croyants ne veut pas dire non plus que la Bible soit non-crédible. Nos interprétations humaines sont faillibles, dépendantes de nos connaissances, de notre point de vue. C’est pourquoi elles doivent être régulièrement réexaminées.

    Toutefois, la correspondance entre ce que dit la Bible depuis des millénaires et les faits évoqués par la science moderne est étonnante. Aucune autre cosmogonie antique ne peut prétendre à une telle révélation des origines. N’est-ce pas là, pour toute personne, un élément important propre à faire réfléchir à l’existence de Dieu et à l’inspiration divine de la Bible ?
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    Message  Arlitto Dim 25 Oct 2020 - 13:16

    Bible :

    Psaume 90:4 Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est plus, Et comme une veille de la nuit.

    2 Pierre 3:8 Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.


    Le temps dans la Bible

    Dans une première partie de cet article, nous allons voir les unités de mesure du temps (heures, jours, années) utilisées dans la Bible. Ensuite, dans une deuxième partie, nous méditerons sur la notion biblique du temps, qui nous laisse entrevoir la notion de Dieu sur le temps. Nous pourrons nous rendre compte que la notion d'un Dieu éternel sur le temps est très différente de celle que nous inculque la culture humaine, conditionnée par les quelques décennies de la vie d'un homme.


    Les unités de mesure du temps dans la Bible
    L'année
    L'année se compose de 12 mois lunaires; ainsi chaque mois commence avec une nouvelle lune et les mois comprennent alternativement 29 et 30 jours, ce qui constitue une année de 354 jours. Jusqu'au 4ème siècle avant Jésus-Christ, un treizième mois est rajouté tous les trois ans, permettant de rétablir l'accord entre l'année lunaire et l'année solaire. Après le 4ème siècle avant Jésus-Christ, le rattrapage se fait en rajoutant 7 mois tous les 19 ans. Le commencement de l'année est fixé au début du mois de Nisan (ou Abib), pour commémorer la sortie d'Egypte (lire Exode 12:2). 

    Ceci correspond à la nouvelle lune de mars/avril. Voici les mois de l'année dans la Bible, avec leur durée et leur correspondance dans notre calendrier:

    1-Abib ou Nisan, 30 jours, mars/avril 
    2-Ziv, 29 jours, avril/mai 
    3-Sivan, 30 jours, mai/juin 
    4-Tammuz, 29 jours, juin/juillet 
    5-Ab, 30 jours, juillet/août 
    6-Elul, 29 jours, août/septembre 
    7-Ethanim ou Tisri, 30 jours, septembre/octobre 
    8-Bul, 29 jours, octobre/novembre 
    9-Kislev, 30 jours, novembre/décembre 
    10-Tébeth, 29 jours, décembre/janvier 
    11-Shebath, 30 jours, janvier/février 
    12-Adar, 29 jours, février/mars 
    13-Ve-adar, ou deuxième adar, tous les 3 ans

    Le jour
    Un jour complet commence au coucher du soleil et se termine au coucher du soleil suivant (voir dans la Genèse: "Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le xème jour"); il donc est constitué d'abord de la période où il fait nuit, puis de la période où il fait jour.

    La nuit ou nuitée
    La nuit, ou nuitée (au sens "période où il fait nuit") est divisée en veilles.

    Dans l'Ancien Testament la nuit est partagée en 3 veilles:

    1ère veille, environ 18 à 22h; 
    2ème veille ou veille du milieu, environ 22h à 2h du matin; 
    3ème veille, environ 2h à 6h.

    Dans le Nouveau Testament, la nuit est divisée en 4 veilles, selon l'habitude romaine:

    1ère veille, environ 18 à 21h, moment souvent appelé "le soir"; 
    2ème veille, environ 21h à minuit; 
    3ème veille, environ minuit à 3h du matin, moment considéré comme celui du "chant du coq"; 
    4ème veille, environ de 3h à 6h.

    Quand, par exemple, dans Juges 7:19, il est question du "commencement de la veille du milieu", nous sommes entre 22 et 23h.

    La journée
    La journée (au sens "période où il fait jour") est divisée en 12 heures, du lever du soleil (1ère heure) à son coucher (12ème heure). La durée de la journée varie selon la saison, été ou hiver, (moins cependant en Israël que chez nous); la durée d'une heure varie donc aussi selon la saison. Une heure d'été est plus longue qu'une heure d'hiver: elle vaut 11 mn de plus (de nos minutes actuelles). Pour transposer approximativement les choses dans notre système actuel, nous pouvons dire que, en moyenne, la "1ère heure" correspond à environ 6h du matin et la "12ème heure" à environ 18h. Lorsqu'il est question par exemple de la 3ème heure (Matthieu 20:3), nous sommes à peu près à 9h du matin.

    Dans la Bible, seul Jean fait exception à la règle mentionnée ci-dessus et compte vraisemblablement les heures comme les romains, c'est à dire à peu près comme nous; la 1ère heure correspond dans ses écrits à environ minuit ou 1h du matin.

    La notion du temps selon Dieu

    Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier quand il n'est plus, et comme une veille de la nuit (Ps 90.4

    Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour (2 Pi 3.8)

    Ces deux versets résument bien les choses: Dieu ne conçoit pas le temps comme nous. Voici quelques réflexions que nous inspirent la Bible sur la question du temps.

    1 - Comparé à nous, Dieu a le temps. Ses desseins se déroulent sur un terme très long à vue humaine. Nous ne sommes pas du tout dans la même échelle.
    2 - La Bible, en particulier le livre de l'Apocalypse, nous parle d'un plan précis de Dieu: préparer une épouse pour Jésus. Cette épouse est l'Eglise, et cela prend du temps pour la rassembler au complet. Ayons conscience de notre petitesse dans ce plan.
    3 - La mise en oeuvre de ce plan de Dieu prend des siècles, des millénaires; chaque chrétien y rentre à une échelle infinitésimale (certes), mais en constitue néanmoins un maillon important à ses yeux, ne l'oublions pas. Ayons aussi conscience de notre importance dans ce plan.
    4 - En tant que chrétiens, nous savons que nous avons la vie éternelle en héritage. Apprenons donc à ne plus regarder le temps à l'échelle que nous inculque la culture humaine, mais à l'échelle que nous inculque la culture divine. Chaque année qui passe ne nous rapproche pas de la fin, puisque nous n'aurons pas de fin; elle nous mène plus loin dans l'expérience de la vie en communion avec l'Esprit de Dieu et dans l'aventure glorieuse de l'appartenance au Corps de Christ.
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    Message  Arlitto Dim 25 Oct 2020 - 13:17

    UN JOUR DE DIEU — MILLE ANS

    L’exposé suivant devrait servir à comprendre véritablement la répartition du plan de Dieu pour les temps destinés à l’humanité. Il est écrit dans le Psaume 90.4: “Car mille ans, à tes yeux, sont comme le jour d’hier quand il est passé, et comme une veille dans la nuit”. Dans le Nouveau Testament Pierre exprime la même pensée: “Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour” (2 Pier. 3.8). Lorsque dans les Saintes Ecritures il est question des derniers jours, nous devons en fait prendre garde s’il s’agit de jours au sens prophétique du terme, ou s’il est réellement question de la dernière génération.

    Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour. Si on lit attentivement le récit de la création, nous y trouvons cette parole: “Et Dieu eut achevé au septième jour son oeuvre qu’il fit; et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre qu’il fit” (Gen. 2.2). Comme nous le verrons encore, ceci est d’une grand importance pour le déroulement des sept mille ans de l’histoire de l’humanité. Le nombre 7 est le nombre de la perfection divine. Le huitième jour serait de nouveau le premier d’une nouvelle période.

    Le déroulement du temps biblique peut être divisé en différentes périodes, telles que: deux mille ans (deux jours pour Dieu) qui se sont écoulés d’Adam à Abraham; les deux mille ans suivants se sont écoulés d’Abraham à Christ; et maintenant nous nous approchons de nouveau de l’achèvement d’une époque de deux mille ans. Le septième jour est le jour de repos du Seigneur, c’est-à-dire celui du Règne de mille ans. Les prophètes et les apôtres ont parlé et écrit au sujet du “jour du Seigneur”. Jean fait le récit d’un événement survenu lorsqu’il se trouvait sur l’île de Patmos: “Je fus saisi par l’Esprit au jour du Seigneur…” (Apoc. 1.10 — Segond). Ce dernier jour commence par la grande confrontation connue sous le nom de bataille d’Armaguédon (Apoc. 16.14-16)et qui se terminera par le grand combat de Gog et de Magog, après le millénium, lorsque Satan aura été délié et qu’il aura encore une fois séduit les nations (Apoc. 20.7-10). Entre les deux est manifesté le Règne de paix de mille ans, où “le loup habitera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau; et le veau et le jeune lion, et la bête grasse seront ensemble… La vache paîtra avec l’ourse…” (Es. 11.6,7). “Et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes: une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation, et on n’apprendra plus la guerre” (Es. 2.4; Michée 4.3). “En ce jour-là, il y aura une racine d’Isaï, se tenant là comme une bannière des peuples: les nations la rechercheront, et son repos sera gloire. Et il arrivera, en ce jour-là, que le Seigneur mettra sa main encore une seconde fois pour acquérir le résidu de son peuple, qui sera demeuré de reste…” (Es. 11.10,11).

    Du point de vue prophétique nous vivons depuis le début de la Nouvelle Alliance dans les deux derniers jours, que l’on appelle aussi “la fin des temps”. “… préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous…” (1 Pier. 1.20). Cette époque tire à sa fin. A cause de la manière différente de compter les années (années bibliques: 360 jours; années solaires: 365 jours), il n’est pas possible de calculer ce temps. Que Dieu en soit remercié! Cependant, dans les grandes lignes, il nous a été donné un point de repère et une orientation dans le temps. Par l’accomplissement des événements qui apparaissent (les signes des temps), nous pouvons constater que nous vivons maintenant à la fin du temps de la fin. L’imminence des grands changements qui surviennent dans l’histoire de l’humanité, selon la volonté de Dieu, peut être est clairement reconnue et tout cela s’est rapproché de façon évidente.

    Le jour de Pentecôte, Pierre avait devant les yeux les deux jours prophétiques, lorsqu’il plaça l’événement de l’effusion de l’Esprit sur le fondement de la Parole de Joël 3: “Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël” (Joël 3.1-5). “Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair…” (Act. 2.16,17). A la fin de ces derniers jours, c’est-à-dire après le déroulement de ces deux mille ans de l’histoire du salut, Pierre situe avec toute l’exactitude voulue le jour du Seigneur, lequel ne peut arriver que lorsque le jour du salut sera parvenu à sa fin: “Le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du Seigneur” (Act. 2.20). Selon Malachie 4.5, le jour de l’Eternel est un jour grand et terrible.

    Certains événements arriveront à la fin de cette époque de deux mille ans, d’autres au commencement du septième jour, donc au jour de l’Eternel. Il n’y a aucun passage biblique qui désigne le sabbat ou le dimanche comme étant le “jour du Seigneur”. Ce jour ne sera magnifique que pour les rachetés (Phil. 1.6; 2.16), mais pour tous les impies ce sera un jour terrible (Es. 13.6-17). De même qu’après avoir achevé Son oeuvre de création Dieu s’est reposé le septième jour, ainsi en sera-t-il à l’achèvement de Son oeuvre de rédemption.

    Le temps de la grâce est aussi appelé “jour du salut”, ou “temps favorable” ou “temps agréé” (Es. 49.8; 2 Cor. 6.2); il est aussi appelé “année de la faveur de l’Eternel” (Es.61.2; Luc 4.19). Quand on parle de l’année agréable au Seigneur, on pense aussi au “jour du retentissement des trompettes” ou comme on le dit aussi, au “jour du jubilé”, lequel dans l’Ancien Testament, avait toujours lieu après les sept périodes de sept ans, c’est-à-dire la cinquantième année. Tous ceux qui se trouvaient dans les dettes et qui avaient dû se vendre comme esclaves, tous ceux qui avaient perdu tous leurs biens pouvaient lors du jubilé rentrer en possession de leurs biens primitifs (Lév. 25). Lors du grand jour de l’expiation, l’année du jubilé, les trompettes sonnaient et ce jour-là, tous ceux qui avaient des dettes étaient libérés. Pareillement, après qu’aura eu lieu le grand “jour de la réconciliation de Dieu” avec l’humanité en général, la trompette de l’Evangile retentira et quiconque écoutera et croira pourra s’en aller libre. Indépendamment du lieu et du temps dans lequel tout homme vit, le temps entier de la grâce se trouve être l’année divine du retentissement des trompettes, laquelle est appelée par notre Seigneur “l’an agréable”. Pendant cette période, quiconque croit Dieu et reçoit la rédemption parfaitement achevée a le droit de s’en aller libre. Notre Seigneur Jésus s’est écrié en Son temps: “Aujourd’hui cette Ecriture s’est accomplie, vous l’entendant” (Luc 4.21). Cet “aujourd’hui” est le jour de grâce dont Dieu nous a fait don (Héb. 4.7).

    Au sujet des deux derniers jours, c’est-à-dire de cette période de deux mille ans, Pierre dit encore: “Et même tous les prophètes, depuis Samuel et ceux qui l’ont suivi, tous ceux qui ont parlé, ont aussi annoncé ces jours” (Act. 3.24).Nous sommes plongés dans l’étonnement lorsque nous voyons comment les hommes de Dieu du Nouveau Testament ont pu décrire par révélation et avec une aussi grande exactitude les desseins de salut de Dieu. “Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance” (Héb. 8.8). Dieu a conclu cette alliance en Christ à Golgotha et Il donne cette promesse à Israël: “Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs coeurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple” (Héb. 8.10).

    En rapport avec la période de l’Ancien Testament, laquelle est également appelée “jour” au sens prophétique du terme, nous pouvons lire dans Hébreux 1.1: “Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils”. La fin de ces jours des pères a débouché dans le commencement des jours où Dieu a parlé dans le Fils et apporté par Lui la réponse à tous nos problèmes. C’est-à-dire qu’il s’agit du temps qui dure pour l’Eglise depuis environ 2000 ans et qui trouve son achèvement à la fin de cette époque-ci. Ensuite vient la réalisation des plans de Dieu pour Israël. Ce grand événement tombe au commencement du septième jour, directement avant le commencement du Règne de mille ans.

    Osée 6.1,2 nous dit ceci: “Venez, retournons à l’Eternel, car lui a déchiré, et il nous guérira; il a frappé, et il bandera nos plaies. Dans deux jours, il nous fera vivre; au troisième jour, il nous mettra debout, et nous vivrons devant sa face”.

    Depuis l’an 70 de notre ère, lorsque le temple fut détruit par les armées romaines sous la conduite de Titus, Israël fut dispersé parmi tous les peuples, comme le prophète Moïse l’avait déjà annoncé à l’avance. Il avait en même temps annoncé son retour dans le pays de la promesse (Deut.4.27,28). Par la bouche du prophète Jérémie, le Seigneur nous a aussi dit: “Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et le gardera comme un berger son troupeau… et ils viendront et exulteront avec chant de triomphe sur les hauteurs de Sion… Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai et je les réjouirai en les délivrant de leur douleur” (Jér. 31.10-13). Dans Ezéchiel, aux chapitres 36-38 plus particulièrement, beaucoup de choses nous sont dites à ce sujet: “Ainsi dit l’Eternel, le Seigneur: Voici, je prendrai les fils d’Israël d’entre les nations où ils sont allés, et je les rassemblerai de toutes parts, et je les ferai entrer dans leur terre” (Ezé. 37.21). Au chapitre 38, le temps dans lequel toutes ces choses arrivent nous est décrit de manière encore plus précise: “A la fin des années… ce sera à la fin des jours” (v. 8 et 16).

    Dans le texte d’Osée que nous avons mentionné, il nous est dit que cela arrivera après deux jours, c’est-à-dire après deux mille ans, et que le troisième jour l’Eternel secourra Israël et qu’il recevra de Dieu la vie. L’espérance dans le Messie est demeurée vivante jusqu’aujourd’hui parmi les croyants juifs. Généralement la prière faite devant le Mur des Lamentations se termine par la demande du retour du Messie et de la reconstruction du temple. Dans Osée il est dit ensuite: “Et nous connaîtrons et nous nous attacherons à connaître l’Eternel. Sa sortie est préparée comme l’aube du jour; et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de la dernière saison arrose la terre” (Osée 6.3).

    Comme par un miracle de Dieu, l’Etat d’Israël existe à nouveau depuis 1948. Du point de vue de l’histoire du salut divin, Dieu s’occupe d’Israël en le considérant comme un tout dans son propre pays; mais par contre il appelle individuellement les croyants des différents peuples et langues à sortir de la confusion. En ce qui concerne l’achèvement de l’Eglise des nations et le salut d’Israël, Paul écrit: “C’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée; et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit…” (Rom. 11.25,26).

    Jacques avait déjà exprimé la même pensée lors du premier rassemblement de l’Eglise à Jérusalem: “Simon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour attirer un peuple pour son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit: Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai” (Act.15.14-16). Le prophète Amos l’exprime de cette manière: “En ce jour-là, je relèverai le tabernacle de David…” (Amos 9.11). En rapport avec le peuple d’Israël, Sophonie écrit: “En ce jour-là, tu ne seras pas honteuse à cause de toutes tes actions…” (Soph. 3.11). “Et il arrivera, en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples… et il arrivera, en ce jour-là, que je chercherai à détruire toutes les nations qui viennent contre Jérusalem. Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé…” (Zach.12.3,9,10).

    La réalité du retour du peuple d’Israël dans sa patrie est la preuve infaillible que nous vivons maintenant à la fin du temps de la grâce et que le Seigneur va se révéler aux Juifs dans très peu de temps. Avant que ne commence le dernier jour l’oeuvre de Dieu avec l’Eglise doit être achevée. C’est “Ainsi dit le Seigneur”. “Voici, je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Eternel” (Mal. 4.5). Se pourrait-il que cette promesse se soit déjà accomplie sans que le clergé établi l’ait remarqué? C’est en tout cas ce qui s’était passé au début du temps de la grâce.

    Parce que Jean-Baptiste a accompli la première partie du verset 6 de Malachie 4: “Et il fera retourner le coeur des fils vers les pères…” (Luc 1.17), il fut aussi appelé Elie. Cependant depuis ce temps, presque deux mille ans se sont écoulés et le jour du Seigneur n’est toujours pas venu. Jean-Baptiste était le messager qui conformément à Malachie3.1 a préparé le chemin du Seigneur (Mat. 11.10; Marc 1.1-3).

    On posa entre autres cette question à Jean-Baptiste: “Quoi donc? Es-tu Elie?”. Là-dessus il répondit: “Je ne le suis pas” (Jean 1.21). Avant que ne se termine le jour de la grâce, et que ne commence le jour du jugement et de la colère, Dieu voulait envoyer un homme avec un ministère semblable à celui du prophète Elie. Cet homme a eu pour tâche de reconduire le coeur des enfants de Dieu vers le coeur et la foi des pères apostoliques (Mal. 4.6). Comme Elie appela le peuple d’Israël sur la montagne du Carmel, qu’il releva l’autel de l’Eternel en prenant exactement douze pierres, lesquelles correspondent aux douze tribus d’Israël, afin que le Dieu du Ciel puisse répondre et provoquer la décision du peuple, ainsi l’Elie de notre temps a replacé la doctrine des douze apôtres sur le fondement de l’Eglise, afin que le Dieu Vivant puisse reconnaître Sa Parole et révéler Sa puissance dans Son Eglise. Cet homme ne peut être un représentant d’une dénomination: il doit être un homme envoyé de Dieu, avec le message divin adressé directement au peuple de Dieu.

    Dans Matthieu 17.11, Christ confirme ce ministère qui, en ce temps-là, était encore à venir: “Et lui, répondant, leur dit: En effet, Elie vient premièrement, et il rétablira toutes choses”. Le Dr Scofield confirme ce fait dans la note explicative de sa traduction de la Bible, dans Matthieu 17.10, comme d’autres connaisseurs des prophéties bibliques le font également: «Christ confirme la prophétie précise mais encore inaccomplie de Malachie 4.5,6: “Il est vrai qu’Elie doit venir et rétablir toutes choses”. Ici comme en Malachie, la prophétie réalisée par Jean-Baptiste et celle qui doit l’être encore par Elie sont distinctes. Mais Jean-Baptiste est déjà venu, exerçant un ministère en conformité absolue avec l’esprit et la puissance du ministère futur d’Elie (Luc 1.17); si bien qu’au sens figuré, on pourrait dire: Elie est déjà venu (Mat. 17.12)».

    Le précurseur de la première venue de Christ s’est avancé dans l’esprit et la puissance d’Elie. L’homme de Dieu qui précède la deuxième venue de Christ doit mettre de nouveau toutes choses en ordre et à leur juste place, selon l’ordonnance biblique, de la même manière qu’elles se trouvaient dans le christianisme primitif. Conformément aux Saintes Ecritures cela doit arriver avant le retour de Jésus-Christ, car il est écrit de Lui: “… lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’au temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps” (Act. 3.21).

    Concernant le jour du Seigneur, Paul écrit aux Thessaloniciens: “Car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit” (1 Thess. 5.2). Cela veut dire qu’il n’y aura pas d’avertissement préalable particulier et qu’il y aura ce jour-là une grande surprise. Au sujet de ce jour Paul dit encore: “Quand ils diront: Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point” (1 Thess. 5.3). En nul autre temps, la notion de “paix” et de “sécurité” n’a joué un grand rôle qu’en ce temps précisément. Voilà pourquoi des politiciens veulent donner la paix et la sécurité aux peuples éprouvés par la souffrance. Mais c’est aussi précisément juste au moment où l’on insistera sur ces slogans de “paix” et de “sécurité” que surviendra ce jour. Maintenant ce temps est là. Dans toute l’Europe de l’Est et de l’Ouest s’implante la pensée de désarmement et de sécurité, et cela à travers le monde entier. Pour les connaisseurs des Saintes Ecritures ce jour ne viendra pas à l’improviste, car en se fondant sur les signes des temps ils voient combien le développement de ces choses a progressé. “Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que ce jour vous surprenne comme un voleur” (1 Thess. 5.4).

    L’apôtre Paul saisit le thème du retour du Seigneur Jésus-Christ et de notre rassemblement avec Lui, et dans ce contexte il nous exhorte à ne pas nous laisser troubler: “… comme si le jour du Seigneur était là” (2 Thess. 2.2). Dans ce chapitre, comme aussi en d’autres passages des Ecritures, les signes spirituels de cette dernière époque que l’on appelle également le temps de la fin, nous sont décrits: “… que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiété” (Jude 18).

    Nous trouvons presque les mêmes paroles dans 2 Pierre 3.3: “Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises”.

    Au verset suivant, l’apôtre nous décrit la marque distinctive de ces moqueurs qui ne se moquent pas des choses en général, mais se raillent de la promesse du retour de Christ et disent: “Où est la promesse de sa venue?”.

    La situation générale prévalant dans les derniers jours, c’est-à-dire au temps de la fin, nous est décrit en 2 Timothée 3.1-9: “… que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu…”.

    Le Seigneur a exprimé là quel serait en général l’état moral et spirituel de l’humanité en ces derniers jours; il en est comme aux jours de Noé et au temps de Sodome et de Gomorrhe (Luc 17). Au temps de Noé eut lieu le grand mélange des deux lignées (de Seth et de Caïn), à cause duquel Dieu décida de mettre fin à toute chair (Gen. 6). De la même manière nous trouvons maintenant le plus grand des mélanges religieux qui aient jamais eu lieu.

    Dans 2 Timothée 4.1-5, nous sommes mis en garde contre toute prédication qui s’écarte de la Parole de Vérité: “… car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement… et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables”. Dans 1 Timothée 4.1-3, ce n’est pas l’apôtre mais bien l’Esprit de Dieu qui nous annonce à l’avance le développement spirituel de ces derniers temps: “Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons… défendant de se marier (faisant du célibat une obligation), prescrivant de s’abstenir des viandes (par exemple de ne pas manger de viande le vendredi), que Dieu a créées pour être prises avec actions de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité”. Ce qui est présenté aux hommes comme étant particulièrement digne d’effort est qualifié par les Saintes Ecritures de doctrines de démons.

    L’apôtre Pierre a aussi écrit sur le jour du Seigneur, qu’il appelle également ‘jour de Dieu’: “Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement” (2 Pier. 3.10).

    Le prophète Daniel se rapporte maintes fois au temps de la fin. Nous lisons au chapitre 2.28: “Mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours”. Au chapitre 8, versets 17,19 et 26 il lui fut dit: “Comprends, fils d’homme, car la vision est pour le temps de la fin… voici, je te fais connaître ce qui aura lieu à la fin de l’indignation; car à un temps déterminé sera la fin… Et toi, serre la vision, car elle est pour beaucoup de jours”. Au dernier chapitre, presque les mêmes paroles sont criées à Daniel: “Et toi, Daniel, cache les paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin… Va, Daniel; car ces paroles sont cachées et scellées jusqu’au temps de la fin” (Dan. 12.4 et 9).

    Jusqu’ici il n’était réellement pas possible, comme c’est le cas maintenant à cause du développement politique, de classer correctement selon les Saintes Ecritures la partie prophétique de l’histoire. L’Europe religieuse et politique qui prend actuellement naissance est la restauration de “l’empire romain” et cela a en fait commencé avec le traité de Rome du 25 mars 1957. Le développement irréversible en Europe centrale, ainsi que la situation générale dans le monde, nous montrent clairement que nous vivons maintenant très près du retour de Jésus-Christ et du jour du Seigneur qui va le suivre. Non seulement le temps est proche, mais il est là. Aujourd’hui nous n’avons plus besoin d’interpréter la prophétie biblique car nous la voyons se réaliser sous nos yeux. Le temps de grâce, le jour du salut, tire à sa fin; le compte à rebours a déjà commencé. Une époque arrive à sa conclusion et une autre commence. Après le septième jour, le dernier millénaire, le temps se fondra alors dans l’éternité.

      


    L’exposé suivant devrait servir à comprendre véritablement la répartition du plan de Dieu pour les temps destinés à l’humanité. Il est écrit dans le Psaume 90.4: “Car mille ans, à tes yeux, sont comme le jour d’hier quand il est passé, et comme une veille dans la nuit”. Dans le Nouveau Testament Pierre exprime la même pensée: “Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour” (2 Pier. 3.8). Lorsque dans les Saintes Ecritures il est question des derniers jours, nous devons en fait prendre garde s’il s’agit de jours au sens prophétique du terme, ou s’il est réellement question de la dernière génération.


    Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour. Si on lit attentivement le récit de la création, nous y trouvons cette parole: “Et Dieu eut achevé au septième jour son oeuvre qu’il fit; et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre qu’il fit” (Gen. 2.2). Comme nous le verrons encore, ceci est d’une grand importance pour le déroulement des sept mille ans de l’histoire de l’humanité. Le nombre 7 est le nombre de la perfection divine. Le huitième jour serait de nouveau le premier d’une nouvelle période.


    Le déroulement du temps biblique peut être divisé en différentes périodes, telles que: deux mille ans (deux jours pour Dieu) qui se sont écoulés d’Adam à Abraham; les deux mille ans suivants se sont écoulés d’Abraham à Christ; et maintenant nous nous approchons de nouveau de l’achèvement d’une époque de deux mille ans. Le septième jour est le jour de repos du Seigneur, c’est-à-dire celui du Règne de mille ans. Les prophètes et les apôtres ont parlé et écrit au sujet du “jour du Seigneur”. Jean fait le récit d’un événement survenu lorsqu’il se trouvait sur l’île de Patmos: “Je fus saisi par l’Esprit au jour du Seigneur…” (Apoc. 1.10 — Segond). Ce dernier jour commence par la grande confrontation connue sous le nom de bataille d’Armaguédon (Apoc. 16.14-16)et qui se terminera par le grand combat de Gog et de Magog, après le millénium, lorsque Satan aura été délié et qu’il aura encore une fois séduit les nations (Apoc. 20.7-10). Entre les deux est manifesté le Règne de paix de mille ans, où “le loup habitera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau; et le veau et le jeune lion, et la bête grasse seront ensemble… La vache paîtra avec l’ourse…” (Es. 11.6,7). “Et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes: une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation, et on n’apprendra plus la guerre” (Es. 2.4; Michée 4.3). “En ce jour-là, il y aura une racine d’Isaï, se tenant là comme une bannière des peuples: les nations la rechercheront, et son repos sera gloire. Et il arrivera, en ce jour-là, que le Seigneur mettra sa main encore une seconde fois pour acquérir le résidu de son peuple, qui sera demeuré de reste…” (Es. 11.10,11).


    Du point de vue prophétique nous vivons depuis le début de la Nouvelle Alliance dans les deux derniers jours, que l’on appelle aussi “la fin des temps”. “… préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous…” (1 Pier. 1.20). Cette époque tire à sa fin. A cause de la manière différente de compter les années (années bibliques: 360 jours; années solaires: 365 jours), il n’est pas possible de calculer ce temps. Que Dieu en soit remercié! Cependant, dans les grandes lignes, il nous a été donné un point de repère et une orientation dans le temps. Par l’accomplissement des événements qui apparaissent (les signes des temps), nous pouvons constater que nous vivons maintenant à la fin du temps de la fin. L’imminence des grands changements qui surviennent dans l’histoire de l’humanité, selon la volonté de Dieu, peut être est clairement reconnue et tout cela s’est rapproché de façon évidente.


    Le jour de Pentecôte, Pierre avait devant les yeux les deux jours prophétiques, lorsqu’il plaça l’événement de l’effusion de l’Esprit sur le fondement de la Parole de Joël 3: “Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël” (Joël 3.1-5). “Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair…” (Act. 2.16,17). A la fin de ces derniers jours, c’est-à-dire après le déroulement de ces deux mille ans de l’histoire du salut, Pierre situe avec toute l’exactitude voulue le jour du Seigneur, lequel ne peut arriver que lorsque le jour du salut sera parvenu à sa fin: “Le soleil sera changé en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne la grande et éclatante journée du Seigneur” (Act. 2.20). Selon Malachie 4.5, le jour de l’Eternel est un jour grand et terrible.


    Certains événements arriveront à la fin de cette époque de deux mille ans, d’autres au commencement du septième jour, donc au jour de l’Eternel. Il n’y a aucun passage biblique qui désigne le sabbat ou le dimanche comme étant le “jour du Seigneur”. Ce jour ne sera magnifique que pour les rachetés (Phil. 1.6; 2.16), mais pour tous les impies ce sera un jour terrible (Es. 13.6-17). De même qu’après avoir achevé Son oeuvre de création Dieu s’est reposé le septième jour, ainsi en sera-t-il à l’achèvement de Son oeuvre de rédemption.


    Le temps de la grâce est aussi appelé “jour du salut”, ou “temps favorable” ou “temps agréé” (Es. 49.8; 2 Cor. 6.2); il est aussi appelé “année de la faveur de l’Eternel” (Es.61.2; Luc 4.19). Quand on parle de l’année agréable au Seigneur, on pense aussi au “jour du retentissement des trompettes” ou comme on le dit aussi, au “jour du jubilé”, lequel dans l’Ancien Testament, avait toujours lieu après les sept périodes de sept ans, c’est-à-dire la cinquantième année. Tous ceux qui se trouvaient dans les dettes et qui avaient dû se vendre comme esclaves, tous ceux qui avaient perdu tous leurs biens pouvaient lors du jubilé rentrer en possession de leurs biens primitifs (Lév. 25). Lors du grand jour de l’expiation, l’année du jubilé, les trompettes sonnaient et ce jour-là, tous ceux qui avaient des dettes étaient libérés. Pareillement, après qu’aura eu lieu le grand “jour de la réconciliation de Dieu” avec l’humanité en général, la trompette de l’Evangile retentira et quiconque écoutera et croira pourra s’en aller libre. Indépendamment du lieu et du temps dans lequel tout homme vit, le temps entier de la grâce se trouve être l’année divine du retentissement des trompettes, laquelle est appelée par notre Seigneur “l’an agréable”. Pendant cette période, quiconque croit Dieu et reçoit la rédemption parfaitement achevée a le droit de s’en aller libre. Notre Seigneur Jésus s’est écrié en Son temps: “Aujourd’hui cette Ecriture s’est accomplie, vous l’entendant” (Luc 4.21). Cet “aujourd’hui” est le jour de grâce dont Dieu nous a fait don (Héb. 4.7).


    Au sujet des deux derniers jours, c’est-à-dire de cette période de deux mille ans, Pierre dit encore: “Et même tous les prophètes, depuis Samuel et ceux qui l’ont suivi, tous ceux qui ont parlé, ont aussi annoncé ces jours” (Act. 3.24).Nous sommes plongés dans l’étonnement lorsque nous voyons comment les hommes de Dieu du Nouveau Testament ont pu décrire par révélation et avec une aussi grande exactitude les desseins de salut de Dieu. “Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance” (Héb. 8.8). Dieu a conclu cette alliance en Christ à Golgotha et Il donne cette promesse à Israël: “Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs coeurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple” (Héb. 8.10).


    En rapport avec la période de l’Ancien Testament, laquelle est également appelée “jour” au sens prophétique du terme, nous pouvons lire dans Hébreux 1.1: “Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils”. La fin de ces jours des pères a débouché dans le commencement des jours où Dieu a parlé dans le Fils et apporté par Lui la réponse à tous nos problèmes. C’est-à-dire qu’il s’agit du temps qui dure pour l’Eglise depuis environ 2000 ans et qui trouve son achèvement à la fin de cette époque-ci. Ensuite vient la réalisation des plans de Dieu pour Israël. Ce grand événement tombe au commencement du septième jour, directement avant le commencement du Règne de mille ans.


    Osée 6.1,2 nous dit ceci: “Venez, retournons à l’Eternel, car lui a déchiré, et il nous guérira; il a frappé, et il bandera nos plaies. Dans deux jours, il nous fera vivre; au troisième jour, il nous mettra debout, et nous vivrons devant sa face”.


    Depuis l’an 70 de notre ère, lorsque le temple fut détruit par les armées romaines sous la conduite de Titus, Israël fut dispersé parmi tous les peuples, comme le prophète Moïse l’avait déjà annoncé à l’avance. Il avait en même temps annoncé son retour dans le pays de la promesse (Deut.4.27,28). Par la bouche du prophète Jérémie, le Seigneur nous a aussi dit: “Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et le gardera comme un berger son troupeau… et ils viendront et exulteront avec chant de triomphe sur les hauteurs de Sion… Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai et je les réjouirai en les délivrant de leur douleur” (Jér. 31.10-13). Dans Ezéchiel, aux chapitres 36-38 plus particulièrement, beaucoup de choses nous sont dites à ce sujet: “Ainsi dit l’Eternel, le Seigneur: Voici, je prendrai les fils d’Israël d’entre les nations où ils sont allés, et je les rassemblerai de toutes parts, et je les ferai entrer dans leur terre” (Ezé. 37.21). Au chapitre 38, le temps dans lequel toutes ces choses arrivent nous est décrit de manière encore plus précise: “A la fin des années… ce sera à la fin des jours” (v. 8 et 16).


    Dans le texte d’Osée que nous avons mentionné, il nous est dit que cela arrivera après deux jours, c’est-à-dire après deux mille ans, et que le troisième jour l’Eternel secourra Israël et qu’il recevra de Dieu la vie. L’espérance dans le Messie est demeurée vivante jusqu’aujourd’hui parmi les croyants juifs. Généralement la prière faite devant le Mur des Lamentations se termine par la demande du retour du Messie et de la reconstruction du temple. Dans Osée il est dit ensuite: “Et nous connaîtrons et nous nous attacherons à connaître l’Eternel. Sa sortie est préparée comme l’aube du jour; et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de la dernière saison arrose la terre” (Osée 6.3).


    Comme par un miracle de Dieu, l’Etat d’Israël existe à nouveau depuis 1948. Du point de vue de l’histoire du salut divin, Dieu s’occupe d’Israël en le considérant comme un tout dans son propre pays; mais par contre il appelle individuellement les croyants des différents peuples et langues à sortir de la confusion. En ce qui concerne l’achèvement de l’Eglise des nations et le salut d’Israël, Paul écrit: “C’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée; et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit…” (Rom. 11.25,26).


    Jacques avait déjà exprimé la même pensée lors du premier rassemblement de l’Eglise à Jérusalem: “Simon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour attirer un peuple pour son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit: Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai” (Act.15.14-16). Le prophète Amos l’exprime de cette manière: “En ce jour-là, je relèverai le tabernacle de David…” (Amos 9.11). En rapport avec le peuple d’Israël, Sophonie écrit: “En ce jour-là, tu ne seras pas honteuse à cause de toutes tes actions…” (Soph. 3.11). “Et il arrivera, en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples… et il arrivera, en ce jour-là, que je chercherai à détruire toutes les nations qui viennent contre Jérusalem. Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé…” (Zach.12.3,9,10).


    La réalité du retour du peuple d’Israël dans sa patrie est la preuve infaillible que nous vivons maintenant à la fin du temps de la grâce et que le Seigneur va se révéler aux Juifs dans très peu de temps. Avant que ne commence le dernier jour l’oeuvre de Dieu avec l’Eglise doit être achevée. C’est “Ainsi dit le Seigneur”. “Voici, je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Eternel” (Mal. 4.5). Se pourrait-il que cette promesse se soit déjà accomplie sans que le clergé établi l’ait remarqué? C’est en tout cas ce qui s’était passé au début du temps de la grâce.


    Parce que Jean-Baptiste a accompli la première partie du verset 6 de Malachie 4: “Et il fera retourner le coeur des fils vers les pères…” (Luc 1.17), il fut aussi appelé Elie. Cependant depuis ce temps, presque deux mille ans se sont écoulés et le jour du Seigneur n’est toujours pas venu. Jean-Baptiste était le messager qui conformément à Malachie3.1 a préparé le chemin du Seigneur (Mat. 11.10; Marc 1.1-3).


    On posa entre autres cette question à Jean-Baptiste: “Quoi donc? Es-tu Elie?”. Là-dessus il répondit: “Je ne le suis pas” (Jean 1.21). Avant que ne se termine le jour de la grâce, et que ne commence le jour du jugement et de la colère, Dieu voulait envoyer un homme avec un ministère semblable à celui du prophète Elie. Cet homme a eu pour tâche de reconduire le coeur des enfants de Dieu vers le coeur et la foi des pères apostoliques (Mal. 4.6). Comme Elie appela le peuple d’Israël sur la montagne du Carmel, qu’il releva l’autel de l’Eternel en prenant exactement douze pierres, lesquelles correspondent aux douze tribus d’Israël, afin que le Dieu du Ciel puisse répondre et provoquer la décision du peuple, ainsi l’Elie de notre temps a replacé la doctrine des douze apôtres sur le fondement de l’Eglise, afin que le Dieu Vivant puisse reconnaître Sa Parole et révéler Sa puissance dans Son Eglise. Cet homme ne peut être un représentant d’une dénomination: il doit être un homme envoyé de Dieu, avec le message divin adressé directement au peuple de Dieu.


    Dans Matthieu 17.11, Christ confirme ce ministère qui, en ce temps-là, était encore à venir: “Et lui, répondant, leur dit: En effet, Elie vient premièrement, et il rétablira toutes choses”. Le Dr Scofield confirme ce fait dans la note explicative de sa traduction de la Bible, dans Matthieu 17.10, comme d’autres connaisseurs des prophéties bibliques le font également: «Christ confirme la prophétie précise mais encore inaccomplie de Malachie 4.5,6: “Il est vrai qu’Elie doit venir et rétablir toutes choses”. Ici comme en Malachie, la prophétie réalisée par Jean-Baptiste et celle qui doit l’être encore par Elie sont distinctes. Mais Jean-Baptiste est déjà venu, exerçant un ministère en conformité absolue avec l’esprit et la puissance du ministère futur d’Elie (Luc 1.17); si bien qu’au sens figuré, on pourrait dire: Elie est déjà venu (Mat. 17.12)».


    Le précurseur de la première venue de Christ s’est avancé dans l’esprit et la puissance d’Elie. L’homme de Dieu qui précède la deuxième venue de Christ doit mettre de nouveau toutes choses en ordre et à leur juste place, selon l’ordonnance biblique, de la même manière qu’elles se trouvaient dans le christianisme primitif. Conformément aux Saintes Ecritures cela doit arriver avant le retour de Jésus-Christ, car il est écrit de Lui: “… lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’au temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps” (Act. 3.21).


    Concernant le jour du Seigneur, Paul écrit aux Thessaloniciens: “Car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit” (1 Thess. 5.2). Cela veut dire qu’il n’y aura pas d’avertissement préalable particulier et qu’il y aura ce jour-là une grande surprise. Au sujet de ce jour Paul dit encore: “Quand ils diront: Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point” (1 Thess. 5.3). En nul autre temps, la notion de “paix” et de “sécurité” n’a joué un grand rôle qu’en ce temps précisément. Voilà pourquoi des politiciens veulent donner la paix et la sécurité aux peuples éprouvés par la souffrance. Mais c’est aussi précisément juste au moment où l’on insistera sur ces slogans de “paix” et de “sécurité” que surviendra ce jour. Maintenant ce temps est là. Dans toute l’Europe de l’Est et de l’Ouest s’implante la pensée de désarmement et de sécurité, et cela à travers le monde entier. Pour les connaisseurs des Saintes Ecritures ce jour ne viendra pas à l’improviste, car en se fondant sur les signes des temps ils voient combien le développement de ces choses a progressé. “Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que ce jour vous surprenne comme un voleur” (1 Thess. 5.4).


    L’apôtre Paul saisit le thème du retour du Seigneur Jésus-Christ et de notre rassemblement avec Lui, et dans ce contexte il nous exhorte à ne pas nous laisser troubler: “… comme si le jour du Seigneur était là” (2 Thess. 2.2). Dans ce chapitre, comme aussi en d’autres passages des Ecritures, les signes spirituels de cette dernière époque que l’on appelle également le temps de la fin, nous sont décrits: “… que, à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiété” (Jude 18).


    Nous trouvons presque les mêmes paroles dans 2 Pierre 3.3: “Sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises”.


    Au verset suivant, l’apôtre nous décrit la marque distinctive de ces moqueurs qui ne se moquent pas des choses en général, mais se raillent de la promesse du retour de Christ et disent: “Où est la promesse de sa venue?”.


    La situation générale prévalant dans les derniers jours, c’est-à-dire au temps de la fin, nous est décrit en 2 Timothée 3.1-9: “… que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu…”.


    Le Seigneur a exprimé là quel serait en général l’état moral et spirituel de l’humanité en ces derniers jours; il en est comme aux jours de Noé et au temps de Sodome et de Gomorrhe (Luc 17). Au temps de Noé eut lieu le grand mélange des deux lignées (de Seth et de Caïn), à cause duquel Dieu décida de mettre fin à toute chair (Gen. 6). De la même manière nous trouvons maintenant le plus grand des mélanges religieux qui aient jamais eu lieu.


    Dans 2 Timothée 4.1-5, nous sommes mis en garde contre toute prédication qui s’écarte de la Parole de Vérité: “… car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement… et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables”. Dans 1 Timothée 4.1-3, ce n’est pas l’apôtre mais bien l’Esprit de Dieu qui nous annonce à l’avance le développement spirituel de ces derniers temps: “Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons… défendant de se marier (faisant du célibat une obligation), prescrivant de s’abstenir des viandes (par exemple de ne pas manger de viande le vendredi), que Dieu a créées pour être prises avec actions de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité”. Ce qui est présenté aux hommes comme étant particulièrement digne d’effort est qualifié par les Saintes Ecritures de doctrines de démons.


    L’apôtre Pierre a aussi écrit sur le jour du Seigneur, qu’il appelle également ‘jour de Dieu’: “Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement” (2 Pier. 3.10).


    Le prophète Daniel se rapporte maintes fois au temps de la fin. Nous lisons au chapitre 2.28: “Mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours”. Au chapitre 8, versets 17,19 et 26 il lui fut dit: “Comprends, fils d’homme, car la vision est pour le temps de la fin… voici, je te fais connaître ce qui aura lieu à la fin de l’indignation; car à un temps déterminé sera la fin… Et toi, serre la vision, car elle est pour beaucoup de jours”. Au dernier chapitre, presque les mêmes paroles sont criées à Daniel: “Et toi, Daniel, cache les paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin… Va, Daniel; car ces paroles sont cachées et scellées jusqu’au temps de la fin” (Dan. 12.4 et 9).


    Jusqu’ici il n’était réellement pas possible, comme c’est le cas maintenant à cause du développement politique, de classer correctement selon les Saintes Ecritures la partie prophétique de l’histoire. L’Europe religieuse et politique qui prend actuellement naissance est la restauration de “l’empire romain” et cela a en fait commencé avec le traité de Rome du 25 mars 1957. Le développement irréversible en Europe centrale, ainsi que la situation générale dans le monde, nous montrent clairement que nous vivons maintenant très près du retour de Jésus-Christ et du jour du Seigneur qui va le suivre. Non seulement le temps est proche, mais il est là. Aujourd’hui nous n’avons plus besoin d’interpréter la prophétie biblique car nous la voyons se réaliser sous nos yeux. Le temps de grâce, le jour du salut, tire à sa fin; le compte à rebours a déjà commencé. Une époque arrive à sa conclusion et une autre commence. Après le septième jour, le dernier millénaire, le temps se fondra alors dans l’éternité.

    http://www.missionfoibiblique.net/ctunjourmilleans.htm


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