UN AVOCAT PRECURSEUR ET FERME DU SIONISMEUN DEFENSEUR CAPABLE ET ZELE DU PEUPLE JUIF
CHARLES TAZE RUSSELL
De plus en plus, bien qu'il soit encore trop ignoré du peuple juif, le nom de l'un de ses meilleurs amis, Charles Taze RUSSELL [1852-1916], vient prendre sa place dans la galerie des plus ardents défenseurs d'ISRAËL et du SIONISME dont il fut l'un des précurseurs chrétiens. C'est grâce à ses écrits que les membres de la COMMISSION D'ISRAËL du MOUVEMENT MISSIONNAIRE INTÉRIEUR LAÏQUE, peuvent accomplir le travail de réconfort envers le peuple juif, résumé en Ésaïe 40 : 1, 2 « Consolez, consolez mon peuple », et rappeler, spécialement devant les non-Juifs, les droits légitimes du peuple juif sur SA terre. Ces chrétiens laïcs, en dehors de toute dénomination, officielle ou occulte, suivent la ligne de conduite de C.T. RUSSELL ; nous allons donner un résumé très bref de son œuvre à ce sujet, car des volumes seraient nécessaires pour rappeler tout ce qu'a écrit C.T. RUSSELL sur les Juifs, ERETZ ISRAËL (ou la PALESTINE de son temps) et particulièrement sur le SIONISME.
Ce qu'il y a de remarquable dans l’œuvre de RUSSELL en faveur des Juifs, c'est qu'elle s'est accomplie en majeure partie devant des non-Juifs ; tous ses écrits en faveur des Juifs et du Sionisme le prouvent spécialement, ses six volumes des Études dans les Écritures, vendus dans le monde entier à plus de 16 000 000 d'exemplaires, ainsi que sa revue bi-mensuelle « LA TOUR DE GARDE DE SION » [appelée ci-après T.d.G.]. Ses ouvrages furent traduits en plus de 19 langues. Un autre périodique très favorable, qui diffusa une série
de 12 articles sur ISRAËL sous le titre « LE PEUPLE CHOISI DE DIEU », fut « THE OVERLAND MONTHLY » [Le Mensuel des Étudiants de la Bible] qui parut en 35 langues, avec une impression totale de 50 000 000 d'exemplaires.
En outre, des sermons hebdomadaires en faveur des Juifs et du Sionisme et d'autres sujets furent très largement diffusés aux E.U.A. et à l'étranger en diverses langues dans les journaux. En donnant un compte-rendu des activités en 1910 dans la T. de G. du 15
décembre 1910 (Reprints 4727), il dit, entre autres choses :
« L'ŒUVRE AVEC LES JOURNAUX »
« Plus de mille journaux aux États-Unis et au Canada publient maintenant nos sermons et nos Études hebdomadaires de la Bible. La circulation de ces journaux varie entre 2 500 et 300 000 par numéro. Le syndicat qui s'occupe de l'affaire nous assure ainsi que
ces présentations hebdomadaires de la Vérité pénètrent au moins dans dix millions de foyers ».
« DIE STIMME [LA VOIX] AUX JUIFS »
« Le Message de Dieu aux Juifs est entendu de tous côtés dans le monde. Non seulement plusieurs de nos sermons aux Juifs ont été publiés dans la mesure de 107 600 exemplaires dans des journaux juifs de langue anglaise, mais dans 655 000 exemplaires de
journaux en Yiddish en plus des 325 000 exemplaires de « Die Stimme » [en Yiddish]. Nous apprenons que ceux-ci ont été republiés en Russie, et ailleurs ».
Dans un livre sur La Vie, les Œuvres et le Caractère de C. T. RUSSELL, intitulé Le Messager de Laodicée, nous lisons : « Le résultat de cette « Campagne de journaux » étant que environ 4 000 journaux et périodiques, à un moment ou à un autre,
ont publié les sermons du Pasteur Russell ; à un certain moment, 2 000 le firent. On estime qu'il a ainsi prêché à 15 000 000 ou 20 000 000 de personnes par semaine ! En se basant sur ces faits, une publication, hostile à la Vérité, déclara une fois :
On dit que les écrits du Pasteur Russell ont une circulation, chaque semaine dans la presse, plus importante que celle de tout autre homme vivant ; plus importante, sans doute, que la circulation combinée de tous les prêtres et prédicateurs de l'Amérique du Nord,
même que le travail de Arthur Brisbane, Norman Hapgood, George Horace Lorimer, du Dr Frank Crane, Frédérik Haskins, et d'une douzaine d'autres auteurs et rédacteurs de syndicat les plus connus réunis ».
Convaincu que, pour accomplir sa mission, le Juif doit demeurer Juif, C. T. RUSSELL refusa toute union ou démarche pouvant laisser penser à du prosélytisme envers le peuple juif. Un simple coup d’œil sur les Index topiques de ses ouvrages prouve l'intérêt que
C. T. RUSSELL apporta, non seulement au peuple juif, mais au Sionisme politique. Une lecture des articles qui parurent dans la T.D.G. à partir de sa création jusqu'à la mort de C. T. Russell le 31 octobre 1916 permet de suivre le développement du Sionisme à travers
les extraits et citations de journaux provenant de toutes les parties du monde, et grâce à son analyse pénétrante en accord avec les Écritures. Il déclare lui-même en Zion's Watch Tower (que nous désignerons ensuite par W.T.) (R - Reprints, 93 ;
Réimpression en anglais — Trad.) d'avril 1880 sous le titre : « NOTRE AUTORITÉ » :
Certains faits, que nous avons mentionnés dans notre dernier numéro, relatifs au retour des Juifs, semblent indiquer de façon si absolue l'accomplissement des prophéties se rapportant à leur retour, que certaines personnes semblent disposées à mettre en cause
la fiabilité de nos informations. Fr. H. A. King écrit : « Qu'est-ce qui vous autorise à dire que la Russie a décrété des lois contraignant les Juifs à quitter ce pays ? » (La particularité qui était relevée montrait qu'au moment même où Il avait ouvert l'accès en Palestine,
afin que le Juif pût y retourner et jouir d'une certaine mesure de liberté, Dieu les contraignait à quitter la Russie où vit près d'un tiers de l'ensemble de ce peuple). Nous répondons, à l'instar de Brok, que nous tirons notre autorité de la presse qui constitue certainement
un témoin impartial ; par exemple, nous extrayons du Pittsburg Dispatch de ce jour (29 mars 1880) ce qui suit :
« Au lieu des concessions attendues avec l'anniversaire de l'accession du Tsar au trône, en ce qui concerne la position des Juifs, on assiste à une sévérité accrue. Les Juifs sont conduits à se présenter comme chrétiens protestants,
pour éviter d'être expulsés de St. Pétersbourg. Dans les gouvernements de Tula, Orel et Kharkov, des Juifs, qui y exercent une activité depuis de nombreuses années, sont expulsés sans ménagement ».
Nous reviendrons sur l'article ayant suscité cette mise au point.
Dans sa première brochure parue en 1877 et s'adressant à des chrétiens, C. T. Russell écrivait : « Nous lisons au sujet du rétablissement d'Israël et des autres nations en Jérémie, Esaïe et autres prophètes et aussi au sujet de la terre rétablie à sa beauté édénique,
quand le désert fleurira comme la rose... En Ezéch. 39 : 21-29, Dieu montre comment la maison d'Israël est allée en captivité à cause de son iniquité :... et ils sont tombés par l'épée (v. 23) mais Il promit de ramener toute la maison dans leur propre pays
(nous mettons en italique) ». Parlant ensuite du rassemblement comme étant accompli, Il dit : « et que je les aurai rassemblés dans leur terre, et que je n'en aurai laissé là aucun de reste (v. 28) ». En outre, C. T. Russell appuya constamment ses explications
avec des passages de ce que l'on appelle communément le Nouveau Testament. De semblables déclarations, il y a 108 ans, étaient révolutionnaires et lui valurent l'opposition de tous les clergés. Cependant, le Congrès des Nations de Berlin, en 1878, allait confirmer
ses prévisions, accomplissant la prophétie de Zacharie 8 : 23 : « Ainsi dit l'Éternel des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront, oui, saisiront le pan de la robe d'un homme juif, disant : Nous irons avec vous, car nous avons ouï
dire que Dieu est avec vous ». En effet, les 20 nations européennes réunies à ce Congrès représentaient 10 groupes de langues (les 10 hommes) et l'homme juif n'était autre que DISRAELI (Lord Beaconsfield). C'était le début insoupçonné et timide du Sionisme
(ou Retour à Sion) moderne, suivi bientôt par la première alyah en 1881.
En W.T. de mars 1880 [R 83], qui fait l'objet de la question sus-mentionnée, nous lisons, sous le titre :
LE RÉTABLISSEMENT JUIF
Un correspondant écrit « Observez les Juifs si vous voulez être informé ». Nous les observons certainement avec beaucoup d'intérêt, mais pour des raisons totalement différentes. Beaucoup sont intéressés par la reconstruction de Jérusalem et le retour d'Israël
selon la chair en Palestine comme l'établissement promis du « Royaume de Dieu », et nombreux sont ceux qui, actuellement, sont vivement intéressés par la question, « les populations de langue anglaise, dans le monde, ne sont-elles pas une partie des dix tribus
perdues d'Israël ? ». Ils pensent voir une similitude entre l'Angleterre et l'Amérique, etc.. et certaines des prophéties concernant Éphraïm et Manassé. Ils semblent croire, apportant quelques preuves qui semblent raisonnables, qu'il en est ainsi,
et nous n'avons pas d'objection à ce que la preuve en soit faite de cette manière. Nous croyons qu'Israël selon la chair sera, dans un avenir proche, reconnue comme la nation principale de la terre, « Jérusalem soit pleine d'allégresse et ton peuple plein de joie »,
et que dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif, ils le saisiront par le pan de son vêtement et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous » (Zach. 8 : 23).
Alors, par conséquent, confirmant notre foi dans « notre haut appel » devant bientôt s'accomplir, nous « observons les Juifs ». Nous ajoutons quelques extraits de journaux les concernant, émanant de diverses parties du monde :
Le « Jewish Chronicle » — La Chronique juive — dit : « Si, soumis à un examen sévère, il peut paraître irraisonné que des millions de Juifs dispersés, vivant sous tous les climats, parlant toutes les langues, et soumis à toutes formes de gouvernements,
se tournent cependant vers l'Est avec la plus grande sollicitude, et ressentent pour la Terre Sainte un respect et une affection que des siècles d'exil sont incapables d'effacer. En ceci, et sous d'autres aspects, l'esprit juif est singulier. D'autres races ont été bannies
et ont oublié la terre d'où elles étaient issues ; d'autres races ont colonisé des pays et fondé des nationalités distinctes, ou n'ont gardé avec l'origine parentale que des liens fragiles de langage et de coutumes. Il n'en est pas de même avec les Juifs.
Citoyens de tous pays, ils sont Juifs et, dans chacun d'eux, il y a une corde sensible qui vibre au toucher de l'artiste habile ».
Le même journal écrit encore : « Ils pourraient aussi bien essayer de changer le cours de l'Atlantique que de contenir cette marée irrésistible. Il y a deux ans, le nombre des Juifs vivant à Jérusalem a été reconnu en augmentation,
13 000 pour une population totale de 36 000 habitants, ils sont maintenant 18 000 ; les soutiens financiers annuels versés en leur faveur par des Juifs d'autres pays furent estimés à 60 000 livres sterling (300 000 dollars) ».
Le Scotch Record dit : « Il y a toujours eu chez le Juif un désir indescriptible pour la terre possédée par ses ancêtres. En ce moment, ce désir indescriptible a envoyé vers Jérusalem un tel flot d'émigration que quelques Juifs proposèrent de l'arrêter en aidant les
émigrants indigents à retourner vers leurs propres pays ».
Un des principaux journaux londoniens a récemment tenu les propos suivants : « La possession de la Palestine et d'une partie de la Syrie par un peuple qui a conservé une nationalité indestructible, alors qu'ils apprirent un cosmopolitisme total durant quelque
dix-huit siècles, une nation à la fois européenne et asiatique — asiatique par ses origines, et européenne par sa culture, ne serait, en aucun sens, un mauvais arrangement. Ce ne serait pas une mauvaise manœuvre politique de la part des puissances européennes d
'aider
à l'installation d'un peuple si influent à une position aussi importante, étant donné que la décadence inévitable du pouvoir turc rend nécessaire un changement de gouvernement. Toutes les difficultés et les jalousies, propres à tout projet d'occupation commune
seraient évitées ; car le Juif est à la fois d'aucune nation et de toutes. Aucun peuple ne pourrait mieux résoudre ce qui deviendra, avant peu d'années, le problème Syrien ».
Jér. 16 : 15 déclare : « Je les ramènerai sur leur territoire que j'avais donné à leurs pères ».
A la dernière assemblée générale de « l'Église libre », le Dr. Moody Stuart dit, citant une déclaration très remarquable faite récemment par l'un des porte-parole Juifs en Angleterre, c'est-à-dire : « Si c'est le bon vouloir de la Providence que s'élèvent des amoncellements
de cendres de désolation couvrant la Palestine, une ère de gloire qui réunira les Juifs dans le berceau de leur race et de leur religion, cet achèvement ne pourrait se faire sous de meilleurs auspices que ceux de l'Angleterre (cependant la remarque a été faite que le
temps n'en était pas encore là). En plus, du désir grandissant des Juifs de repartir vers leur propre pays, et des signes du désir, partout ailleurs, d'accélérer leur retour, il y avait (pensait-il)un autre élément dans l'espoir que la paix du monde serait cimentée s'ils
occupaient la terre de leurs pères ».
Esaïe 55 : 5 déclare : « Des nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi ».
Voici la traduction d'un article d'un journal français [French Newspaper] : « Si l'on en juge par les rapports, qui semblent raisonnablement bien confirmés, les Juifs sont en train de reprendre peu à peu possession de leur ancien patrimoine.
Il y a 80 ans la Porte Sublime ne donna permission de résider dans la Cité Sainte qu'à trois cents Israélites. Il y a quarante ans ce nombre fut augmenté, mais les Juifs furent obligés de résider dans des quartiers spéciaux de la ville, qui portaient leur nom.
Cette dernière restriction, cependant, disparut à son tour il y a dix ans, et depuis lors les Juifs ont acheté tous les terrains qui pouvaient être achetés à Jérusalem, et ils ont même bâti des rues entières à l'extérieur des murs. Les Synagogues et les hôpitaux juifs
se sont multipliés. Les Juifs allemands n'ont pas moins de seize associations charitables, et à l'intérieur de la Cité on peut compter déjà 28 congrégations. Deux journaux ont été créés. A l'hôpital de Rothschild et dans d'autres hôpitaux juifs, six mille malades
sont traités annuellement. Un Juif vénitien a donné 60 000 francs pour fonder une école d'agriculture en Palestine. Le Baron de Rothschild, au moment du dernier emprunt de 200 000 000 de francs fait à la Turquie, accepta une hypothèque sur toute la Palestine.
Grâce à l'immigration juive, la population de la Palestine a doublé au cours des dix dernières années ».
Jér. 32 : « Je me réjouirai sur eux (Israël) pour les bénir, et je les rétablirai sur leur terre assurément de tout mon cœur, et de toute mon âme... et des champs seront achetés sur cette terre ; ...des hommes achèteront des champs à prix d'argent et on en écrira des lettres
et on les scellera, et on les fera attester par des témoins dans le pays de Benjamin, et aux environs de Jérusalem, et dans les villes de Juda, et dans les villes de la montagne, et dans les villes du pays plat, et dans les villes du midi, car je rétablirai leurs captifs
dit l'Éternel ».
Non seulement l'Éternel a commencé à les ramener, mais Il pourvoit à leur accueil et à leur confort dès leur arrivée. Aux dernières nouvelles, les Rothschild viennent d'envoyer à Jérusalem 60 000 dollars pour financer la construction d'un grand bâtiment d'accueil pour
les nouveaux arrivants juifs, où il leur sera fourni un logement temporaire jusqu'à ce qu'ils puissent prendre des dispositions pour leur habitation définitive.
Et aux toutes dernières nouvelles, la presse communique qu'une personnalité éminente de Constantinople, M. Oliphant, a proposé au gouvernement turc qu'il mette 1 500 000 acres de terres fertiles, s'étendant à l'est de la rivière du Jourdain, à la disposition d'une
société de colonisation dont la tâche sera d'y encourager l'immigration des Hébreux de tous les pays du monde. Et, alors même que l'Éternel ouvre le chemin de leur retour en Palestine, Il les force, pourrions-nous dire, à quitter d'autres pays.
Des ordres ont été donnés, depuis ces dix derniers jours, par « l'Église Russe », à la demande du Tsar, d'expulser les Hébreux de toutes les provinces de ce vaste Empire, les provinces polonaises exceptées. Ceci est d'autant plus remarquable,
quand on sait que pratiquement un tiers de la population juive du monde réside là-bas.
Dans la W.T. de décembre 1880 [R 173] C.T. Russell écrit au sujet de ce projet sous le titre :