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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Les conciles œcuméniques

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    Message  Arlitto Mar 10 Nov 2020 - 11:51

    Le concile de Nicée




    Comment l’attente de la fin des temps, qui animait une secte juive de disciples de Jésus, a-t-elle réussi à devenir la religion unique et officielle de l’Empire romain ?

    La nouvelle grande enquête de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat, menée avec le concours d’une cinquantaine de chercheurs, éclaire un tournant capital de la civilisation occidentale.

    Constantin était-il vraiment chrétien ? 

    Pourquoi l’empereur veille-t-il aux affaires internes de l’Église ? 

    Pourquoi Constantin ordonne-t-il la réunion du Concile de Nicée ? 

    Quelles sont les parties en présence ? 

    Sur quoi porte le débat ? 

    Existe-t-il une hiérarchie divine entre le Père et le Fils ? 

    Comment fut résolu le problème théologique ?

    Les échos de Nicée sont-ils encore perceptibles aujourd’hui ?

    Après "Corpus Christi", sur la question du "Jésus historique", et sa transformation en Christ, "L'origine du christiannisme", sur les fondements du mouvement chrétien et sa rupture avec le Judaïsme, "L'apocalypse" nous conduit du dernier livre du Nouveau Testament jusqu'à la "Cité de Dieu" de Saint Augustin , c'est-à-dire jusqu'à l'établissement de l'Église à partir du Vème siècle. Le christianisme, né d'un déracinement du judaïsme, s'incarne désormais dans l'Église : le credo des chrétiens devient : "hors de l'Église, point de salut !". L'Église se confond désormais avec l'État, la puissance spirituelle s'allie à la puissance temporelle...

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    Message  Arlitto Mar 10 Nov 2020 - 11:51

    Les Conciles

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    Résumé sur les conciles

    Assemblées (en latin concilium) représentant l'Église universelle (du grec oikouménikos, universel) à laquelle tous les évêques sont conviés par le pape. Les décisions du concile, lorsqu'elles ont été confirmées par le pape, obligent tous les fidèles. Les 1ers conciles ont souvent donné lieu à des abus, soit qu'ils fussent convoqués sans l'agrément du pape, soit que le pouvoir temporel des empereurs d'Orient s'y ingérât trop. Il n'existe pas de liste officielle. Les orthodoxes dénient aux conciles leur qualité œcuménique à partir du 8e concile (Constantinople IV). A partir du IXe s., ce sont en fait des conciles de l'Église d'Occident, sauf les 14e et 17e.
    Pour ce qui concerne le Concile de Jérusalem en 49, qui n'est pas à proprement parler un Concile de l'Eglise, on peut dire qu'il y a d'un côté ceux qui ne croient pas à l'homme ayant atteint la Connaissance, l'état de Christ, et ceux qui y croient, ce qui ne change rien au fond des choses. Il faut, pour la réponse, se référer à l'Évangile et aux paroles de Jésus déjà citées. Intéressant de noter qu'il ne pouvait y avoir un "fils unique de Dieu".
      


    On dénombre au moins une vingtaine de conciles apostoliques, (sans compter les conciles régionaux, comme à Ephèse, à Arles, à Bâle, à Pise...) et autant de schismes. Les deux sont liés. Combien dénombre-t-on de sectes chrétiennes ?

    Le Concile de Jérusalem (47 ou 49 ap. J.-C.) La première controverse aboutit au schisme qui oppose Saül aux apôtres Juifs. Le livre des Actes (ch. XV) semble adoucir le débat. Bien qu'ignoré par l'Eglise, ce premier schisme est sans doute le plus important de l'histoire du christianisme au vu des avertissements et polémiques dont les diverses épîtres abondent. Saul y est traité d'adversaire, d'apostat, et d'imposteur, bien qu'il s'en défende. L'épisode où Saul est assailli à Jérusalem par la foule des Juifs qui l'interpellent est révélateur: « Le voici l'individu qui prêche à tous et partout contre notre peuple, contre la Loi et contre ce lieu » (Actes XXI 28); une foule qui a reçu Jésus en triomphe à Jérusalem et qui se souvient que Jésus respectait la Loi et n'admettait pas qu'un iota y soit ôté ! Saul deviendra St Paul; c'est le premier à faire de Jésus une idole, de la croix un emblème et du Christ un principe mystique. Son évangile diffère de celui des apôtres. Les «pauvres» (ébionites) et les Nazaréens niaient la divinité de Jésus. Ce fils de Dieu, le «fils unique» de Dieu ? Absurde ! C'était un titre qu'avaient adopté les successeurs du trône de David. Le second schisme se profile au IVe siècle sous l'Empereur romain Constantin le Grand.

    Le Concile de Nicée I (325 ) Alors que les controverses déchirent les communautés chrétiennes créant des troubles dans l'Empire, l'Eglise de Rome impose sa profession de foi avec le soutien inattendu de l'Empereur qui convoque le concile à Nicée. Le credo est formulé. Le Fils fusionne avec le Père. Parmi les différentes doctrines et les controverses, nombreuses à l'époque, celle D'Arius, qui rejette l'idée de consubstantialité et d'identité Père-Fils ou Dieu-Christ, est combattue et rejetée comme hérésie... Le Souverain Pontife était l'Empereur romain, alors que l'évêque était un ministre élu par les fidèles (ceci jusqu'en 872).  Mais les tenants de l'arianisme s'obstinèrent (Les disciples d'Arius tiennent un concile à Constantinople en 360, obligeant Rome à devenir plus ferme contre ce qu'elle nomme une "hérésie".

    Le Concile de Constantinople I (381) Le concile clôt, entre autres, cette affaire. En 382, l'Église décréta la peine de mort contre les hérétiques. C'est en réalité un schisme éliminant tous les chrétiens, évêques compris, opposés aux doctrines romaines. La doctrine de la primauté papale de Rome s'établit peu à peu (dogme de la très sainte Trinité). L'Esprit Saint devient la 3ième personne ! Les manuscrits originaux existaient encore en partie et les premiers conciles consistaient à remettre de l'ordre dans la chrétienté et à affirmer la primauté de l'évêque de Rome. En 385, la version latine du Nouveau Testament fut écrite sous la supervision de St Jérôme. C'est à ce moment que l'on tranche en éliminant du canon tout les autres textes. (Actuellement, il y a encore une vingtaine de textes apocryphes, ayant échappé à la censure ou aux flammes). La Bible juive ou Ancien Testament est alors entièrement révisée et en 405, la Vulgate sort au complet ("Testament" vient de l'épître aux Hébreux, anonyme, mais attribuée à Paul). L'empereur Théodose interdit tous les cultes païens en 391 ; Les années noires de l'Église vont continuer jusque sous l'empereur Justinien (482-565). Sa reconquête de l'Italie le rend maître de Rome, d'où e pape Silvère est déposé, puis exilé (537).

    Le Concile d'Ephèse (431) Il affirme la double nature de Jésus-Christ, divin fils de Dieu et homme né d'une mortelle, Marie. Il condamne Nestorius qui nie que Marie soit la "Mère de Dieu". Dieu, s'il est le Père, ne peut avoir une Mère qui soit la mère de son fils ! Quoique... si le bon Père a fait un fils de Dieu avec une mortelle, elle était sans doute vierge, comme les prostituées sacrées.C'est donc le concile d'Ephèse qui élabore le dogme du péché originel pour décréter que Marie, mère de Dieu est toujours vierge, exempte de tout péché. Emprunté au paganisme, le culte marial apparaît en ce lieu vers l'an 400 : La grande Déesse, Artémis, Reine du Ciel, puis la déesse Diane d'Ephèse, étaient tant vénérées par les Ephésiens que l'évêque d'Ephèse voulut décerner à Marie le même titre pour satisfaire les croyances profondément ancrées chez les Chrétiens et pour leur commerce de statuettes... Même chose avec d'autres réminiscences païennes, la question remonte toute la hiérarchie. Un nouveau schisme se profile à l'horizon.

    Le Concile de Calcédoine (451) Il règle les dissidences des Coptes, Éthiopiens, Arméniens et Syriens. Car on dogmatise. Proclamation de Marie "Vierge à jamais" (comme l'était auparavant Isis et bien d'autres déesses). Il n'était pas question que Marie ait commis le péché de la chair... Voyons ! Avec la Sainte Marie, Dieu en 3 personnes et tous les Saints, on ne sait bientôt plus à qui prier. Curieux monothéisme ! La Vierge réapparaîtra bien plus tard en divers lieux, et personne ne s'apercevra de la supercherie.

    Le Concile de Constantinople II (553) condamne Origène et l'origénisme qui est la doctrine très répandue qu'il professait, avec tous les Pères de l'Église grecque, d'Athènes à Alexandrie : la réincarnation. L'initiaive vient de l'empereur Justinien et non du Pape Vigile. Un vrai schisme !

    Le Concile de Constantinople III condamne le monothélisme (680) de Sergius. Un de plus !

    Le Concile de Nicée II (787) condamne les iconoclastes. Charlemagne va s'en mêler et provoquer la querelle du filioque : schisme en vue.

    Le Concile de Constantinople IV (869-877), décide que l'homme est constitué seulement d'un corps et d'une âme (alors que depuis la plus lointaine antiquité égyptienne, c'était la conception tripartite corps-âme-esprit qui prévalait). C'est aussi là où il est question de la primauté de l'Église de Rome. Digne des fameuses querelles byzantines, il marque le début du schisme appelé:

    Le Schisme d'Orient (1054-1453) C'est la rupture entre Rome et Constantinople, rupture qui devient définitive en 1453 avec la conquête de la ville par les Turcs après le sac de Constantinople par les croisés. En fait, la controverse du filio que avait commencé avec l'Empereur Charlemagne qui tenait beaucoup à ajouter ce mot au credo. La suprématie du Père disparaît, et sans cette hiérarchie, le contenu métaphysique est détruit.  Entre le schisme d'Orient et le schisme d'Occident, outre que l'un conserve l'orthodoxie et l'autre veut prétendre à l'universalité ou catholicisme, il se passe beaucoup de choses:

    - D'abord, les croisades pour les lieux saints, pour relancer la foi qui faiblit partout. On rapporte des soi-disant reliques. Début du culte des reliques de Saints : Pur fétichisme !

    - Trafics et impostures. Fabrique de fausses reliques, tout un trafic qui va perdurer; on vend des indulgences papales pour reconstruise l'immense basilique St Pierre de Rome...

    - En France, la croisade contre les Cathares, les Albigeois... Béziers, Carcassonne, Toulouse : une répression sanglante contre ceux qui sont considérés "hérétiques".

    - Le pape ordonne la destitution des Templiers, ordre de moine soldats, après un procès inique.

    - C'est le début de l'Inquisition; au XIIIe siècle, introduction de la torture par le pape Innocent IV. Les persécutions contre les Païens, les Juifs, les protestants et les hérétiques furent mille fois plus nombreuses que celles des apôtres par les autorités juives et des chrétiens par les Romains.

     - Mise à sac de Constantinople par les croisés. Là, le schisme est consommé.


    Les principaux conciles suivants marquent les étapes des rapports entre la Curie romaine et les Souverains car une partie du clergé est attachée au roi.


    Le Concile de Latran I (1123): règle la question des investitures papales.

    Le Concile de Latran II (1139): tente de faire cesser la simonie, condamne l'usure, prêche la continence des clercs.


    Le Concile de Latran III (1179): condamne les Albigeois et les Vaudois.

    Le Concile de Latran IV (1215). La consécration du pain et du vin en font le corps et le sang du Christ, comme par magie. Le Pape va combattre le "paganisme" et les "hérésies" en centralisant son pouvoir et en tentant de supprimer les abus qui sont reprochés au haut clergé.

    Le Conciles de Lyon : Le premier en cette capitale des Gaules a lieu en 1245. Les choses ont changé et les questions politiques priment (conflit avec Frédéric II, dangers venant d'Orient, événements malheureux en Terre Sainte ). Mais l'autorité du Pape s'est affaiblie et on lui reproche de s'enrichir en prélevant trop d'impôts.
    Le second, en 1274, n'est qu'une demi-étape et on attend encore tout de Grégoire X.

    Le Concile de Vienne (1311). C'est la plus grave crise pour la papauté, qui, attaquée par ses évêques pour son pouvoir absolu sur tout le clergé et dominée par Philippe le Bel qui veut la dissolution de l'Ordre du Temple pour récupérer ses biens, fit grise mine.

    Le grand schisme d'Occident (1378-1417).
    L'épisode des papes à Avignon ( 1309-77) inaugure une grave crise dans la hiérarchie de l'Église. A cause d'innombrables abus de pouvoir, népotisme, corruption, la papauté fut inévitablement en butte à la critique et l'Église devint un corps divisé. La situation a plutôt empiré, avec les papes à Avignon... On voit simultanément jusqu'à trois papes rivaux.

    Le Concile de Pise (1409): les deux papes antagonistes sont déposés. Un 3ième pape est élu. 


    Le Concile de Constance (1414-17). C'est le 16e concile et rien n'a changé, car les abus et doléances se sont multipliés. L'Église est incapable de se réformer. Avec trois papes plus attachés à leur tiare qu'à l'unité de L'Église, qui furent finalement contraints de la céder au profit d'un quatrième, Martin V, les sessions se succédèrent sans aboutir à une conclusion. Le luxe et la prodigalité de la cour papale était proverbiale... On n'en finit pas de vaticiner, et de juger la proposition de Wiclef comme hérétique, et de condamner au bûcher. Venus y assister en personnes, Jean Huss et Jérôme de Prague sont condamnés à être brûlés vifs !!! 

    Le Concile de Bâle (1431) rattaché aux deux conciles précédents, dénommés Concile Œcuménique de Pise, Constance et Bâle.

    Le Concile de Florence (1440): essai de rapprochement avec les Grecs; mais sans succès. La rupture avec les Églises d'Orient dites orthodoxes est consommée après le sac de Constantinople, et en Russie en 1589, avec le patriarcat autonome de Moscou.

    Et nous arrivons avec l'arrivée de Luther au Grand Schisme 

    Le christianisme se divise alors en plusieurs religions, sectes, ou Églises. Les chrétiens protestants, surtout les disciples de Luther, finissent par pousser le clergé à la Réforme de l'Église : critiquant les indulgences papales, Luther niait la primauté du siège romain; il invectivait contre les vœux et le célibat des prêtres, jetait en avant son fameux sacerdoce laïque, détruisant toute la hiérarchie de l'Église.


    Le Concile de Latran V( 1512-17): réforme du clergé. Mentionnons la bulle papale, motivée par la découverte de l'imprimerie, interdisant la publication d'aucun livre sans approbation ecclésiastique. La Bible sort des presses. Puis, suite à la publication des prédictions de Nostradamus, "il est interdit de déterminer l'époque des calamités futures, de la venue de l'antéchrist et du jugement dernier, et aussi, d'alléguer des révélations et inspirations particulières." On distribue alors sous le manteau.
    Nouveaux schismes à la Renaissance: l'Église Anglicane se constitue en 1534, les Calvinistes se distinguent des Luthériens et forment une autre secte chrétienne.
     
    Le Concile de Trente (1545-1563) : ce concile signe des décrets dogmatiques sur le péché originel, la justification par la foi ou la grâce, et sur les sacrements.
    En France, la réforme protestante est tolérée grâce au bon roi Henri IV, mais l'édit de Nantes(1598) ne stoppe pas les persécutions (dragonnades) et, finalement, Louis XIV le révoque en 1685 sur les recommandations de son confesseur Jésuite, ce qui relance les persécutions et massacres. C'est en Espagne que l'Inquisition a été la plus terrible et la plus longue; elle ne fut abolie qu'en 1834. 

    Vatican I (1869-70), ajourné sine die après la prise de Rome en 1870 (clos officiellement en 1962). Définit la position de l'Église sur la foi et le rationalisme (Constitution Dei filius), proclame l'infaillibilité du pape (Constituti  Pastor æternus).

    Vatican II (1962-65), 1er concile sans condamnation. Sessions : 11-10/8-12-62 ; 29-9/4-12-63 ; 14-9/21-11-64 ; 14-9/8-12-65. Papes : Jean XXIII († 3-6-1963), Paul VI. Participants : 2 000 pères conciliaires, experts religieux et laïcs, observateurs non catholique. Affirme sacramentalité et collégialité de l'épiscopat. Promulgue 4 Constitutions (mystère de l'Église, révélation, liturgie, dialogue avec le monde), 9 décrets (moyens de communication sociale ; œcuménisme ; Églises catholiques orientales ; apostolat des laïcs ; formation des laïcs ; formation des prêtres ; renouvellement de la vie des religieux ; activités missionnaires de l'Église ; vie et activités des prêtres), 3 déclarations (liberté religieuse, relations avec les non-chrétiens, éducation chrétienne). Influence : bilan dressé en nov. 1985 au synode extraordinaire des évêques (24-11/8-12) ; aggiornamento [terme italien ; mot à mot : « remise à jour » (changement dans le fonctionnement de l'Église)] ; collégialité (notamment groupement d'évêques à l'échelon subcontinental ou national) ; dialogue (rapports élargis avec les autres religions et avec les non-croyants) ; définition de l'Église (la Constitution dogmatique Lumen gentium insiste sur le rôle du peuple de Dieu) ; inculturation (le christianisme inséré dans la mentalité des peuples) ; liturgie ; liberté religieuse (reconnue dans le contexte des « Droits de l'homme ») ; insertion dans l'époque vécue (définie par la Constitution Gaudium et Spes) ; œcuménisme [dialogue avec les autres Églises chrétiennes (bute entre autres sur l'ordination des femmes)]. Vatican 2, avec Paul VI, n'aboutit pas à grand chose. Aujourd'hui, la repentance de l'Église se justifie dans la mesure où elle est coupable des choses qu'elle confesse et cela réfute son infaillibilité.
    Ce sont toujours des controverses qui ont fait réunir les conciles apostoliques. Au début, c'est une question de doctrine et de suprématie romaine. 
     Ensuite c'est la lutte contre les hérésies, mais la véritable raison des "hérésies" fut une protestation contre l'autorité de l'Église de Rome, contre les abus de pouvoir du clergé très hiérarchisé et corrompu, et contre son enrichissement, plus qu'une question de doctrine.  En fait, c'est surtout Luther qui a obligé l'Église à se réformer (contre-réforme). L'Église s'est donc continuellement déchirée, mais sa constitution est telle qu'elle a tenu bon, même dans la tourmente. Elle repose sur le secret, comme toute conspiration
    .
    Pontife: ce titre pontifex maximus fut transmis par l'héritière des Pharaons, Cléopâtre, à Octave Auguste et à ses successeurs. Ce despote est donc Grand Pontife et intervient personnellement dans les débats et décisions conciliaires. L'Église subit alors des modifications profondes et le christianisme devient religion d'État. C'est tout dire, lorsque l'on sait que ce fut un régime totalitaire, et que son règne naît grâce à des conquêtes militaires et des crimes. Cet Empereur sans scrupules sut tirer parti de la situation pour réunifier l'Empire. Le pacte entre L'empereur et les Pères de l'Église privilégiait le clergé afin d'obliger le reste des Chrétiens à porter les armes, servir dans l'armée, malgré eux. Toutes les écoles satellites de la célèbre école d'Alexandrie disparurent, et l'ensemble ferme tandis que les bibliothèques brûlent ; tous les autres courants du christianisme disparurent officiellement, mais pas complètement : ils constitueront ce qu'on peut appeler l'ésotérisme chrétien, car la part ésotérique de la religion a été rejetée par l'Église, alors que les moines tentent de la maintenir. 
    Propositions de Wiclef : Dans le rite de l'Eucharistie, la substance du pain et du vin demeure et Jésus n'y est pas réellement présent ; On ne voit pas dans L'Évangile que Jésus-Christ ait institué la messe ; La confession est inutile à tout homme contrit ; Tout prêtre ou évêque en péché mortel cesse d'administrer validement ; Enfin, et c'est l'article fondamental, l'homme est privé de son libre-arbitre, nécessairement, il se perd ou il se sauve fatalement.


    http://eglisechretiennecatholiquetraditionnelle.org/pages/eglise-catholique/les-conciles.php
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    Message  Arlitto Mar 10 Nov 2020 - 11:52

    La position d'Arius

    Jésus n’est pas Dieu

    Natif de Libye, Alexandre Arius (256-336) étudie à l’école théologique de Lucien d’Antioche avant d’être ordonné.
    Les conciles œcuméniques Rost
    Arius

    Prêtre à Alexandrie, il enseigne, vers 319-320, que Dieu n’a pas toujours été Père, et qu’il y eut un temps où le Fils, le Logos, n’était pas.

    Ce Logos est seulement l’une des nombreuses puissances créées par Dieu, ainsi le Fils n’est pas véritablement Dieu et il est d'une substance différente de celle du Père dont il est la première des créatures. L’unique vrai Dieu est le Père inengendré.

    Les "ousiai" (substances) du Père, du Fils et du Saint-Esprit sont séparées et totalement dissemblables.

    Dans son ouvrage intitulé Thalie, Arius écrit : « Dieu n'a pas toujours été Père ; il y eut un temps où il était Dieu seulement et n'était pas encore Père, quoiqu'il le soit devenu ensuite. Le Fils n'a pas toujours été, car toutes choses ayant été faites du néant, le Verbe divin, qui est du nombre des créatures et des ouvrages, a aussi été fait du néant. Il y eut un temps où il n'était pas encore, et il n'était pas avant que d'avoir été fait, et il a commencé, il a été créé comme les autres. Car il y eut un temps où Dieu était seul, où le Verbe, la Sagesse n'existait pas encore. Mais ayant dessein de nous produire, Dieu a fait un être auquel il a donné le nom de Verbe, de Fils et de Sagesse, afin de s'en servir pour notre production. »

    Arius adresse sa profession de foi à Alexandre, évêque d'Alexandrie : « Nous reconnaissons un seul Dieu, seul non engendré, seul éternel, seul sans principe, seul véritable, seul immortel, seul sage, seul bon, seul puissant, seul juge de tous, qui conduit et gouverne tout ; le Dieu de la loi, des prophètes et du Nouveau Testament ; qui a engendré son Fils avant le temps et les siècles, par qui il a fait les siècles mêmes et toutes les autres créatures... Il lui a donné l'être par sa propre volonté... Ce Fils est la créature parfaite de Dieu, mais non comme une autre créature ; il est sa progéniture, mais non comme une autre progéniture. La progéniture du Père n'est point une émission ; elle n'est point une partie du Père ; elle n'est point une lumière tirée d'une lumière, de manière à faire deux lampes avec une seule... Le Fils a reçu du Père la vie et l'être, et le Père, en le créant, l'a associé à sa gloire... Le Fils, engendré hors du temps par son Père, créé et fondé avant les siècles, n'était pas avant d'être engendré ; mais il a été engendré hors du temps et avant toutes choses. Il n'a pas l'être en même temps que son Père, comme quelques-uns l'affirment, introduisant ainsi deux principes non engendrés... Si le Fils était une émission de la substance du Père, il s'ensuivrait que le Père est un être composé, divisible et muable. »

    Arius et ses partisans sont excommuniés et exilés.
    Arius reçoit alors l’appui des évêques de Palestine et se voit accueillir d’abord à Césarée puis à Nicomédie ; de là, sa doctrine se diffuse dans le milieu oriental partisan d’un monothéisme strict, pour lequel la doctrine de la Trinité peut paraître éloignée de l’idée d’un Dieu unique.

    L’arianisme est condamné par le concile de Nicée en 325.

    Arius, Second de Ptolémaïde et Théonas de Marmarique sont exilés.

    L’empereur Constantin fait défense de lire les ouvrages d'Arius et ordonne de les détruire, par un édit : « Tous les livres écrits par Arius devront être brûlés partout où ils se trouveront, afin que non seulement son odieuse doctrine soit anéantie, mais que la mémoire n'en passe pas à la postérité. Si quelqu'un est surpris ayant caché un livre d'Arius et ne le brûle pas sur-le-champ, il subira la peine de mort. Le supplice capital suivra immédiatement la découverte de la faute. Que Dieu vous conserve ! »

    Après quelques années passées en exil et suite à une lettre de rétractation ambiguë dans laquelle il jure avoir été condamné pour une doctrine qui n’est pas la sienne, Arius est autorisé à rentrer vers 334.

    En 335, le concile de Jérusalem le réhabilite officiellement. Mais lorsqu’il cherche à retourner à Alexandrie pour la réhabilitation solennelle organisée en son honneur, le peuple d’Alexandrie se soulève. La réhabilitation doit donc avoir lieu à Constantinople.

    De février à août 336, se déroule le conciliabule de Constantinople. Ayant été condamné pour son attitude sans compromis envers les ariens et les mélétiens (de Mélitios, évêque de Lycopolis) qui revendiquent l'autonomie des Églises de Moyenne-Égypte et de Haute-Égypte par rapport à Alexandrie, Athanase en appelle à Constantin Ier ; mais l'évêque arien, Eusèbe de Nicomédie, persuade l'empereur d'exiler Athanase à Trèves en Gaule. Arius meurt subitement, la veille de la cérémonie de sa réhabilitation. Marcel d’Ancyre est déposé et excommunié par les ariens.

    En 359, aux conciles de Rimini et de Séleucie, l’arianisme devient l’orthodoxie de l’Empire.



    Homoousiens, homéens et anoméens

    Les ariens se disputent et se séparent en deux groupes :

    - Les plus modérés (homoousiens) sont composés principalement des évêques conservateurs d’Orient, qui sont, sur le fond, d’accord avec le Symbole de Nicée mais hésitent sur le terme non scripturaire "homoousios" (consubstantiel) utilisé dans le Credo.

    - Les plus radicaux (homéens et anoméens) affirment que le Fils est d’une essence différente (en grec "heteroousios") du Père, ou fondamentalement dissemblable (en grec "anomoios").
    Eunome (+ 393), disciple du diacre-philosophe Aetius d’Antioche (+ 366), considère que l'essence de Dieu, c'est-à-dire le fait d'être inengendré, est incommunicable par définition, mais que le Père a communiqué à son Fils sa puissance créatrice, faisant ainsi de Lui l’intermédiaire entre Dieu et le monde créé.
    En 380, au concile d’Antioche, les ariens écrivent à Eunome pour lui demander de faire cause commune avec eux ; Eunome consent à cette fusion.



    Pneumatomaques ou macédoniens

    En 360, le concile de Constantinople dépose Macedonius (Makedonios + v. 370), patriarche de Constantinople et partisan de l’arianisme.
    Celui-ci fonde la secte des pneumatomaques (ou macédoniens) qui nient la divinité du Saint Esprit.



    Déclin et disparition de l’arianisme

    Avec le décès de Constance II en 361, et le règne de Valens, lequel persécute les ariens, l’orthodoxie de Nicée ne peut que vaincre.

    En 379, la doctrine est définitivement condamnée dans tout l’Empire romain par l’empereur Théodose Ier. Mais elle survivra pendant plus de deux siècles au sein des tribus barbares converties au christianisme par des évêques ariens.

    En 381, le concile de Constantinople réitère la condamnation de l’arianisme.

    L’arianisme disparaît d’Espagne après la conversion du roi wisigoth Récarède (587).



    Citations

    Fuit tempus cum et delictum et filius non fuit, quod judicem et qui patrem Dominum faceret : Il y eut un temps où n'existaient ni le péché, ni le Fils, de sorte qu'alors Dieu n'était ni juge, ni Père. (Tertullien +230/240)

    Le Verbe très saint du Père, tout-puissant et absolument parfait, se répand en toutes choses. Il déploie partout sa puissance. Il éclaire toutes choses, visibles et invisibles. Il les contient en lui et les rassemble en lui. Il n’en laisse aucune en dehors de sa puissance, mais il donne vie et protection à toutes choses, en tout lieu, à chacune en particulier et à toutes ensemble. (Athanase, vers 318)

    L'Afrique eut beaucoup plus à souffrir du zèle des Vandales pour l'arianisme, que de leur avarice et de leur cruauté naturelles. (Machiavel 1469-1527)

    L'arianisme s'est éclipsé devant la triple auréole d'un Dieu unique. (Frayssinous 1765-1841)

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