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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:14

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    I SIÈCLE


    A partir du II siècle avant J.C, dans tout le monde méditerranéen, les religions officielles tombent en décadence. 

    A Rome, à la fin de la République, et au commencement de l'Empire, les temples sont en ruines, les fêtes abandonnées, les associations religieuses sans vie.

    Les toiles d'araignée couvrent les autels, les images sacrées sont noires de poussière et de fumée dans les sanctuaires croulants racontent les poètes Horace et Properce.

    Le prestige des augures (Prêtre romain chargé d'interpréter les présages tiré du vol, du chant des oiseaux, etc ...) est complètement anéanti.

    Déjà au temps des guerres puniques (guerres avec les Cathaginois), Claudius Pulcher avait osé noyer les poulets sacrés, et Flaminius se passer d'auspices (Présages qui se tiraient du vol des oiseaux.. etc)

    Quant aux aruspices (devins venus d'Etrurie :région de l'Italie correspondant à la Toscane), ils se prenaient eux-mêmes si peu au sérieux qu'ils ne pouvaient se regarder sans rire 

    Mais cette décadence n'est point particulière à Rome, on peut l'observer en Grèce, en Egypte, en Syrie.Il semble qu'à cette époque le sentiment religieux soit à peu près mort.

    Mais alors qu'il déserte les temples il va visiter les chapelles, IL va s'intérioriser, s'approfondir et se découvrir ce qui nous apportera les religions à mystères.

    Ce sont des confréries, tenant à la fois de l'ordre religieux et de la société secrête, de petites églises, qui proposent à leurs fidèles, au moyen d'une initiation graduée, un systême de croyances et de rites capables d'assurer le salut de leur âme.

    Dès le V siècle avant J.C, fleurissaient l'orphisme et le pythagorisme, les mystères de Déméter, célébrés à Euleusis, et ceux de Dionysos en Grèce.

    Mais c'est surtout à partir de la fin de la République romaine que, sous l'influence de l'Orien, s'affirme les religions occultes.

    Les mystères d'Isis et d'Osiris (Egypte), les mystères phrygiens de Cybèle et d'Attis, la religion de Mithra (Perse)et le néopythagorisme qui se recrutait dans les mileux cultivés.


    S'il se conservait sans mélange, l'idéal juif n'en demeura pas moins obscur. 

    On attendait l'intervention d'un messie guerrier par lequel Israel dominerait le monde.

    Jésus annonça le royaume des cieux et pour y entrer énonça des conditions nouvelles que les Juifs n'avaient pas prévues:PAUVRETÉ, HUMILITÉ, AMOUR (de ses ennemis)

    Hai par les pharisiens, regardé par les Sadducéens comme un agitateur, Jésus fut condamné par le sanhédrin Caiphe. 

    Le procurateur Ponce-Pilate resta fidèle à la politique de neutralité: Jésus fut crucifié.

    Deux évènements expliquent l'essort de l'église naissante
    : La Résurrection et la Pentecôte.

    Durant les trois premiers siècles, le christianisme n'est pas une religion reconnue, elle ne bénéficie que d'une certaine tolérance.

    Cette première communauté possède déjà sa hierarchie:

    A sa tête Simon Pierre, à ses côtés les apôtres.

    Dans la ferveur première tous les biens furent mis en commun.

    Ces croyants de la première heure conservèrent la mentalité et les pratiques juives; mais ils affirmaient cependant la dignité messianique de Jésus en l'appuyant sur sa Passion et sa Réssurection.


    Réf: Histoire de l'Église Dom C. Poulet (Solesmes) T1-T2 Gabriel Beauchesne MCMXXVI
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:15

    Cependant la question de l'évangélisation des Gentils se posa bientôt. 

    La circoncission resterait-elle nécessaire comme jadis à l'initiation juive? 

    Le problème avait une importance doctrinale; car si la circoncission demeurait obligatoire, la foi au Christ ne suffisait donc pas, et si elle n'était pas obligatoire, le judaisme semblait résilé. 

    De plus, si le christianisme soumettait ses adeptes à la circoncision, il ne pouvait prétendre à la catholicité. 

    Les Grecs ou les Romains refuseraient de s'identifier par ce geste aux juifs. 

    En l'an 40 se trouvant à Joppé, Simon Pierre affirma qu'il avait eu une vision qui lui affirmait que la loi juive qui défendait les aliments impurs était abolie, et que les paiens eux aussi seraient purifié

    Il reçut aussi de Dieu l'ordre de se rendre à Césarée chez le centurion Corneille qui fut baptisé ainsi que toute sa famille. 

    Ce fut la première fois qu'il y avait un gentil qui n'était pas entré par la voie de la synagogue. 

    Même si cette nouvelle causa de l'émoi, Pierre affirma que c'était le seigneur qui l'exigeait. 

    La communauté de Jérusalem accepta la nouvelle avec joie 

    ....3

    Lorsque la persécution de 42 dispersa les chrétiens plusieurs virent à Antioche pour y convertir les Gentils. 

    Le chypriote Barnabé fut député pour collaborer à cet apostolat; il s'adjoignit un nouveau converti appelé Paul

    Paul était venu à Jérusalem pour y étudier la loi sous Gamaliel

    Il va participer au martyre de saint Etienne, il avait reçu du grand prêtre la mission de persécuter les chrétiens de Damas lorsqu'il fut terrassé par le seigneur vers l'an 34. 

    Trois jours plus tard, Ananie lui conféra le baptême. 

    Après avoir prêché dans les synagogues de Damas, il se retira en Arabie


    Revenu à Damas, il est persécuté et doit s'en évader en se rendant à Jérusalem ou Barnabé le rapproche des fidèles encore défiants. 

    De retour à Tarse sa patrie, il évangélise la Cilicie et la Syrie

    En 42, Barnabé l'appelle à Antioche pour y évangéliser durant une année entière les Gentils. 

    Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de CHRÉTIEN. 

    ...4


    Paul et Barnabé entreprirent un voyage apostolique qui dura cinq ans. 

    Les juifs qui voyageaient à l'extérieur de la Palestine pouvaient retrouver des compatriotes dispersés en de multiples colonies que l'on nomma ''Dispersion'

    On les retrouvait ordinairement dans les ports comme celui de Tessalonique ou des villes comme Alexandrie ou Rome

    Grâce à leur entente des affaires, ces Juifs devinrent riches et puissant; l'état romain leur accorda, des privilèges étendus et la liberté de leur culte. 

    Ces Juifs restèrent étroitement unis aux Juifs palestiniens. 

    Autour des communautés juives gravitait une clientelle religieuse attirée par le culte du Dieu unique


    Répugnant à la circoncision et aux prescriptions légales, beaucoup demeuraient de lointains adeptes auquels on ne donna que l'épithète de ''craignant Dieu'' 

    D'autres, acceptaient la Loi intégrale; ils participaient à tous les privilèges de la race; on les appelait ''prosélytes de justice'' 

    Partis d'Antioche, Paul et Barnabé évangélisent l'île de Chypre ou ils convertissent le proconsul Sergius Paulus; puis ils passent en Asie Mineure et fondent une communauté à Antioche de Pisidie; chassés de cette ville, ils se rendent à Iconium, à Lystres ou Paul est lapidé par des juifs et laissé pour mort, enfin à Derbé

    Après avoir séjourné en diverses villes de Pamphylie, de Pissidie et Laycaonie, ils revinrent à Antioche. 

    ....5

    Contre cette évangélisation, certains venus de Judée dirent:'' Si vous n'êtes circoncis selon la loi de Moise, dirent-ils aux Grecs d'Antioche :''vous ne pourrez être sauvés'' 

    Ces judéo-chrétiens gardaient encore la mentalité pharisienne

    Après une vive discussion, on décida que Paul et Barnabé monteraient à Jérusalem vers les Apôtres et les anciens pour traiter cette question. 

    Les principaux de l'Église se réunirent (Pierre, Jean, Jacques, Paul et Barnabé); tel fut le premier concile 

    Le concile de Jérusalem avait décrété que les convertis du paganisme ne seraient plus soumis à la Loi; on refusa même aux judaisants, la circoncision de Tite.; mais les Juifs n'y demeuraient-ils pas astreints? 

    Le différent d'Antioche allait amener la solution de ce second problème. 

    Paul rappela que pour tous la foi au Christ suffit: '' Nous aussi, Juifs de naissance, nous avons cru au Christ Jésus afin d'être justifiés par la foi au Christ et non par les oeuvres'' 

    ....6
    Saint Paul quitta Antioche avec Silas pour un second voyage durant l'été 50. Il adopta cette fois la voie de terre, revit Derbé, Lystres ou il prit Timothée pour compagnon, Iconium et Antioche

    Arrivé à Troas, Paul s'adjoint saint Luc, il passe la mer à destination de la Macédoine. 

    Il évangélise Philippes, mais à la suite d'un soulèvement populaire, lui et ses frères sont battus de verges et jetés en prison. 

    Relachés, ils vont à Thessalonique ou ils font de nombreuses conversions; à nouveau, une sédition les chasse de cette ville; ils se rendent à Bérée. 

    Poursuivi par les Juifs, Paul quitte ses compagnons pour entreprendre seul l'évangélisation de la Grèce. 

    À Athène, il prononce sur la place de l'Aéropage un discours accueilli par des sourires sceptiques; cependant, quelques-uns se convertissent, entre autres Denys l'Aéropagite

    Durant l'automne 51, saint Paul se rend à Corinthe; il y retrouve ses trois compagnons, fonde avec eux une communauté et y séjourne jusqu'en 53, demeurant avec Aquila et Priscille qui exerçaient le même métier que lui; c'est alors qu'il écrit ses deux lettres aux Thessaloniciens. 

    Les Juifs s'emparent de lui, et le font comparaître devant le proconsul Gallion, frère de Sénèque; mais il refuge de les écouter. 

    Au printemps 53, Paul quitte Corinthe, accompagné d'Aquila et de Priscille; après un court séjour à Ephèse, il se rend à Jérusalem pour y accomplir un voeu. 

    La période de ce second voyage est la plus féconde de son apostolat : des chrétientés ont été fondées: en Macédoine Philippes et Tessalonique, en Grèce, Corinthe. 

    7...

    D'Antioche ou il séjourna quelque temps, saint Paul entreprend un troisième voyage. 

    Il parcourt la Galatie et la Phygie, arrive à Ephèse au printemps 54, et y demeure jusqu'à l'automne 56, y composant sa première épître aux Corinthiens. 

    En 57, il s'embarque à Troas; il se rend en Macédoine ou il rédige sa deuxième épître aux Corinthiens; il passe ensuite à Corinthe, et y écrit en 58 son épître aux Romains

    IL forme le projet de visiter la communauté de Rome. Mais voulant auparavant se rendre à Jérusalem, il gagne Phillippes, Troas, puis Milet ou il fait aux chefs des chrétientés de l'Asie mineure ses adieux. 

    Il arrive à Jérusalem à la Pentecôte de l'an 58. 

    Il n'y revenait pas sans appréhension. Jérusalem demeurait le fief des vieux conservateurs. On les avait vus envoyer des émissaires chargés de combattre son enseignement, et de prêcher le retour au judaisme légal et la circoncision. 

    D'après la thèse paulienne, tous les hommes sont pécheurs, juifs comme gentils; la justification leur est procurée par la loi seule, ainsi qu'en témoigne l'exemple d'Abraham, père des croyants. 

    La loi ne sauve donc personne; jadis elle n'était qu'un garde-fous; maintenant la voilà périmée. 

    À peine arrivé à Jérusalem, Paul est menacé de mort, le tribun Lysias veut le faire flageller, mais il invoque son titre de citoyen romain. 

    On le traine devant le Sanhédrin; habilement amenés par Paul sur la question de la résurrection des morts, Pharisiens et Sadducéens se disputent sans arriver à aucune décision. 

    Craignant pour son prisonnier les complots des juifs, Lysias l'envoie à Césaré auprès du procurateur Félix qui le retient deux ans dans l'espoir d'une rançon (58-50) 

    A l'arrivé de son successeur Portius Festus, l'apôtre en appelle à César et son voyage pour Rome est décidé. 

    Les juifs se vengent sur saint Jacques, chef de l'église judaisante, le grand prêtre Haman le fit comparaître devant le Sanhédrin comme trangresseur de la Loi; condamné à mort il fut lapidé avec plusieurs autres chrétiens. 

    L'universalisme de Paul s'oppose donc au particularisme juif. 

    Le premier voyage de St-Paul a lieu dans les années 43 – 45 


    http://www.bible-service.net/site/im_us ... paul_1.pdf
     

    Le deuxième voyage de St-Paul a lieu dans les années 46 – 51 


    http://www.bible-service.net/site/im_us ... paul_2.pdf
     

    Le troisième voyage de St-Paul dans les années 52 – 57 


    http://www.bible-service.net/site/im_us ... paul_3.pdf
     

    ...8
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:16

    LA PREMIÈRE EXPANSION OCCIDENTALE 

    Nous savons qu'au temps d'Auguste, la religion romaine était en pleine décadence, il tenta de la restaurer en s'occupant des temples, en rendant leur importance aux collèges électoraux, et en implantant de nouveaux cultes

    L'organisation des temps de la République avait protégé la civilisation romaine: le père était le maître absolu; soumise à l'époux et respectée, la femme gardait autorité sur ses enfants qui restaient sous la tutèle du père; l'amour des ancêtres, le culte des dieux du foyer protégeaient la famille. 

    Mais avec les conquêtes virent les richesses et les plaisirs

    Salluste, Tite-Live, Pline, Sénèque, Tacite affirment la décadence des moeurs. 
    L'homme ne se marie plus, ou s'il le fait, ne se soucie pas de perpétuer son nom; déclarée apte à divorcer, la femme se le permet pour de futiles prétextes; il y en a qui ont quatre ou cinq maris. 
    En vain, Auguste édicte-il la loi Pappia-Poppaea qui assurait des privilèges aux citoyens mariés et surtout à ceux qui possèdaient trois enfants (jus trium liberorum) 

    L'éducation des enfants confiée à des esclaves, la littérature, les arts, le théâtre qui rivalisaient d'obscénité, l'esclavage qui florissait, certains comme Scaurus en possédait plus de 8000; ces malheureux étaient souvent maltraités; on avait sur eux, droit de vie et de mort. 

    Certains écrivains nous informent que l'on trouvait malgré tout, des exemples de vertus remarquables surtout avec l'influence du stoicisme, la vogue des religions orientales

    Les enseignements de la philosophie et l'introduction des cultes orientaux, montraient qu'il existait certains soucis supérieurs et un vague dégoût de l'État présent. 
    Le prosélytisme juif est en faveur, d'ailleurs non seulement en Palestine, on attendait un Messie, même les écrivains paiens annonçaient des temps nouveaux. 
    '' L'idée se répandit dans tout l'Orient, dit Suétone, qu'il était dans les destins que la domination du monde appartint à des hommes venus de Judée'' 
    Selon Tacite, '' beaucoup avaient la foi dans une prédiction d'après laquelle des hommes partis de Judée prendraient l'Empire'' 

    L'État matériel de l'Empire allait favoriser l'apostalat: dans un monde apaisé et réuni sous la seule puissance romaine les voyages seraient plus sûrs, la diffusion générale de la langue grecque permettrait de se faire comprendre partout.

    Le concile de Nicée (20 mai-25 juillet 325) fut le premier concile dit oecuménique ou universel, c'est à dire ouvert aux patriarches ou évêques d'Antioche, de Jérusalem, d'Alexandrie et de Constantinople, ainsi qu'aux évêques du monde entier. 

    Le concile de Nicée est convoqué par Constantin en raison des troubles que pourraient engendrer les divisions au sein de l'Eglise d'Orient. 
    Celle-ci est en effet déchirée, en Egypte surtout, à cause de l'arianisme, doctrine propagée par un prêtre d'Alexandrie, Arius. 

    A l'issu des débats, les thèses d'Arius sont condamnées. 

    On proclame que le Fils est consubstantiel au Père, c'est à dire qu'ils sont de même substance ou nature. 

    Le Christ n'est donc pas une espèce de 'super créature' ou bien encore une divinité à la mode païenne, ce que tend à en faire l'arianisme. Bien au contraire, il est le Verbe qui s'est fait chair, Dieu ayant pris la forme corporelle d'un homme pour donner le Rédemption, le pardon des péchés. Il est venu sauver les hommes du péché originel commis par Adam et Eve. Le Christ est donc à la fois de nature humaine et divine. 

    Ainsi sont affirmées l'unité et la consubstantialité des trois Personnes de la Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit

    En guise de texte synthétisant la pensée du concile, les Pères se rallient au Symbole de foi de l'Eglise de Césarée, présenté par son évêque Eusèbe, toutefois, la majorité des évêques jugea utile de le préciser et de le clarifier pour repousser plus explicitement les erreurs d'Arius.

    La communauté de Rome 

    Le christianisme fut peut-être introduit à Rome par les prosélytes romains témoins à Jérusalem de la première prédication de saint Pierre, puis par des soldats de la cohors italia eivium romanorum voluntariorum ; ce corps de soldats résidait à Césarée près du gouverneur de palestine ; le centurion Corneille en faisait partie. 

    St-Pierre vint une première fois à Rome sous le règne de Claude entre 41 et 44, et qu'il y demeura jusqu'en 48, date ou un édit impérial expulsa les juifs. 

    Cependant la communauté chrétienne grandit : en 58, saint Paul dédie son épitre aux Romains à Pomponia Graecina (une dame de la noblesse romaine mariée à Plautius) 
    On note dans les salutations qui terminent la lettre des noms romains, preuve que le christianisme avait déjà débordé les quartiers juifs. 

    Saint Paul prisonnier arrive à Rome en 61, les frères virent à sa rencontre, il ne devait y avoir peu de prévention contre le christianisme, souvent confondu avec le judaisme: Paul put en profiter pour faire de l'apostolat :gardé par un soldat, il recevait chez lui et même prêchait au dehors. 

    Sous son impulsion la communauté fit de rapides progrès, car Tacite affirme qu'en 64 les chrétiens de Rome formaient déjà'' une grande multitude'' Paul à ce moment était à nouveau libre pour faire plusieurs voyages. 

    Sa mort serait survenue vers l'an 67 après une nouvelle arrestation ou cette fois il fut enchaîné comme un criminel. 

    Trente années après la mort de Paul, le pape saint Clément rappellera aux Corinthiens qu'il a prêché '' jusqu'aux extrémités de l'Occident'' 
    Il se rendit même en Espagne et visita ses chrétientés d'Orient. ; Les lettres pastorales à Tite et à Timothée nous en fournissent des indices. 

    [ltr]http://perso.wanadoo.fr/terres.bibliques/palestine_tb/cesareemaritime/cesaree.htm[/ltr]

    [ltr]http://perso.wanadoo.fr/terres.biblique ... esaree.htm[/ltr]

    [ltr]http://perso.wanadoo.fr/terres.bibliques/palestine_tb/cesareemaritime/cesaree.htm[/ltr] 

    ...10
    St-Pierre était venu à Rome vers 63-64 et sa première épître de Babylone a été écrite à cette période, Babylone avait alors un sens symbolique et signifiait Rome 

    Le pape Clément rappelle le martyre des deux apôtres Pierre et Paul et saint Ignace qu'ils étaient apôtres. 

    saint Irénée, disciple de saint Polycarpe qui le fut de saint Jean, affirme à deux reprises que Pierre et Paul ont fondé l'Église romaine:'' Mathieu, dit-il, écrivait son évangile pendant que Pierre et Paul prêchaient le Christ à Rome et qu'ils jetaient les fondements de l'Église.'' 

    Clément d'Alexandrie (150-215) parle de l'Évangile prêché à Rome par Pierre et transcrit par Marc. 

    Denys de Corinthe affirme vers l'an 170 que Rome et Corinthe doivent leur foi à Pierre et à Paul 

    Au III siècle, Tertullien dit que saint Pierre eut sa chaire pontificale à Rome, qu'il y subit le martyr, qu'il y baptisa dans le Tibre comme autrefois Jean dans le jourdain. 

    Saint Cyprien, évêque de Carthage (258) parle du siège de Pierre à Rome. 

    Origène affirme que saint Pierre fut crucifié la tête en bas. 

    Caius qui écrivait à Rome sous le pontificat de Zéphyrin (199-217), oppose aux Montanistes les enseignements de Pierre et Paul:'' Je puis, leur disait-il, vous montrer les monuments des apôtres; que vous veniez au Vatican ou sur la voie d'Ostie, vous aurez sous les yeux les monuments des fondateurs de notre église.'' 

    [ltr]http://www.tertullian.org/articles/ales_theologie_474-8.htm[/ltr]

    [ltr]http://www.tertullian.org/articles/ales ... _474-8.htm[/ltr]

    [color=#333333][font="Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif"][ltr]]http://www.tertullian.org/articles/ales_theologie_474-8.htm[/ltr] 

    ...11

    LES PERSÉCUTIONS DE NÉRON 


    Dès l'an 64, la communauté de Rome est déjà assez nombreuse pour attirer l'attention. 

    En voyant les chrétiens pénétrer toutes les classes de la société, on dut constater plus ou moins qu'ils se différenciaient des juifs. 

    On accusaient les juifs d'athéisme, d'exclusivisme et de haine du genre humain; ces griefs allaient se reporter sur les chrétiens. 

    La vie cachée des premiers fidèles, leurs réunions secrètes excitèrent les imaginations; bientôt selon Tacite, on les accusa des crimes les plus atroces et les plus honteux. 

    Néron avait fait incendier plusieurs quartier de Rome en l'an 64 et rejeta sur les chrétiens la responsabilité du crime. 

    Les chrétiens furent accusés d'être les ennemis du genre humain, ces gens qui se font les adeptes d'une supertition nouvelle et malfaisante.

    Défense d'être chrétien, un édit de Néron le proclame; la profession du christianisme devient à elle seule un délit légal, indépendamment de toute autre accusation.


    Tacite et saint Clément ont donné sur les persécutions certains détails:'' Chrétiens revêtus de peaux et chassés comme un gibier par des chiens, chrétiennes exposées aux bêtes sous des déguisements mythologiques, crucifiés enduits de poix et allumés en guise de flambeaux.'' 

    La persécution gagna les provinces, dans la 1 lettre de saint Pierre écrite en 64 et adressée aux fidèles du Pont et de la Cappadoce, il les encourage au martyr. Il y eut un grand nombre de victimes. 

    On fixe la date du martyr de St-Paul et St-Pierre à l'an 67; saint Jérome dit que Sénèque s'éteignit deux ans après les apôtres. 

    Saint Paul fut décapité et inhumé sur la voie d'Ostie, là ou devait s'élever Saint-Paul-hors-les-murs; saint Pierre subit son martyr au Vatican; près de lui on devait déposer les corps de ses successeurs de saint Lin à saint Victor. 

    Les persécutions de Néron s'éteignit avec lui en 69. 

    ...12

    LES PERSÉCUTIONS SOUS DOMITIEN 

    À la suite de la mort de Néron la persécution cessa, mais le rescrit contre les chrétiens ne fut pas rapporté; ils étaient donc à la merci du premier incident quui attirerait sur eux l'attention impériale. 

    La dynastie des Flaviens avaient succédé à celle des Césars; ses deux premiers représentants Vespasien (69-79) et Titus (81-86) laissèrent en paix les chrétiens; mais ils tombèrent à nouveau sous le coup de l'édit néronien au temps de Domitien (81-96) 

    Depuis que Titus avait pris Jérusalem (70) les Juifs étaient tenus de payer un tribut à leur vainqueurs. 

    Domitien étendit cet impot à tous ceux qui menaient la vie judaique. 

    Les chrétiens regardèrent comme une abjuration de se laisser assimiler aux Juifs payant la taxe. 

    A cette occasion la distinction des deux religions redevint officielle comme au temps de Néron et son édit fut remis en vigueur. 

    Domitien s'exaspéra quand en 95 des personnages mêmes de la famille impériale furent inculpés de christianisme. 

    Flavius Sabinus, le frère aîné de Vespasien fut dénoncé comme chrétien et subit la peine capitale; on reléga son épouse Flavia Domitilla dans l'ïle de Pandatria

    Acilius Glabrio, consul en 91, fut aussi accusé d'être chrétien. 

    La persécution s'étendit aux provinces, jusqu'en Asie Mineure, à Smyrne et à Pergame. 

    Saint Jean fut arrêté et conduit à Rome, puis jeté dans une cuve d'huile bouillante devant la Porte Latine; au témoignage de saint Irénée on le garda ensuite dans l'île de Patmos ou il écrivit son Apocalypse. 

    Sur la fin de sa vie Domitien cessa de persécuter les chrétiens; il avait fait venir de Judée des parents de Jésus; après les avoir interrogés, il les jugea inoffensifs. 

    Il fut assasiné par Étienne et l'impératrice Domitia 


    ...13
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    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE Empty Re: HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:17

    À la fin du 1 siècle, alors que le dernier apôtre n'était pas encore mort, il existait de nombreuses communautés chrétiennes. 

    De Jérusalem, l'évangélisation avait atteint la Samarie, la Judée et la Cilicie ; grâce à St-Paul, elle s'étendit à tout le pourtour Méditerranée ; Asie- MineureMacédoine, Grèce ; par Tite elle gagna les côtes d'Illyrie et de Dalmatie

    En Occident, outre la communauté romaine, la ville de Marseille et la Narbonnaise avaient aussi été évangélisées . 

    St-Paul s'était rendu en EspagneSt-Jean fonde en Asie Mineure des épiscopats et Pierre pourra écrire à Trajan que la Bythinie et le Pont sont évangélisées. 

    Déjà la religion franchissait les limites du monde romain ; saint Thomas prêcha dans le royaume des Parthes entre le Tigre et l'Euphrate, et il envoya Thadée à Abgar, roi d'Edesse

    Saint Simon prêcha jusqu'en Babylonie et en Perse ; enfin saint André pénétra en Scythie

    ...14

    Les Egyptiens au bord du Nil vénéraient Osiris à Abydos ou AMON (le Roi des dieux) à Karnak. 
    On affirme que le temple de Karnak pourrait contenir l'équivalent de 16 cathédrales de Chartres ! ... 

    Les Babyloniens qui grimpaient sur la grande Tour de Babel aux 900 temples que décrivait le célèbre Hérodote vénéraient Marduk comme roi des dieux de Babylone parcequ'il leur assurait la victoire sur leurs (présumés) ennemis, 

    Les Ephésiens avaient construit à Ephèse un magnifique temple à la déesse Artémis, la même que les romains appelèrent plus : la déesse Diane

    Le premier grand temple de Jérusalem que le Roi Salomon avait construit fut détruit par Nabuchodonosor II
    Un second temple fut reconstruit sur les ruines du premier par Zorobabel et agrandi par Hérode le Grand, mais il fut également rasé par les romains 

    Dès le IV me siècle les chrétiens orthodoxes de Byzance se rejoignaient pour prier dans la cathédrale Sainte Sophie

    À ROME les chrétiens fondaient les premières cathédrales chrétiennes : Saint Paul Hors-les-Murs (où l'apôtre St Paul aurait subit le martyr) et St Jean de Latran qui fut avant la Basilique St Pierre du Vatican la véritable cathédrale de Rome... 

    Tous ces édifices expriment la présence du surnaturel qui pénètre par l'esprit dans la vie des hommes pour donner un sens à leur vie. En voyant passer devant elles tant de générations, ces pierres qui défient le temps restent comme les témoins anonymes de notre éphémère existence. 


    A la fin du VIII me siècle et avant qu'il ne soit sacré empereur, le Roi CHARLEMAGNE avait installé sa cour à Aix-la-Chapelle (AACHEN). D'éminents savants, personnalités et philosophes du monde entier la fréquentèrent.Charlemagne ordonna dans sa capitale la construction d'une nouvelle cathédrale en style octogonale dédiée à la Vierge Marie. 

    [ltr]]http://fred1.free.fr/[/ltr]
    [ltr]http://fred1.free.fr/[/ltr]
    [ltr]]http://fred1.free.fr/[/ltr] 

    [ltr]]http://classes.bnf.fr/villard/pres/index.htm[/ltr]
    [ltr]http://classes.bnf.fr/villard/pres/index.htm[/ltr]
    [ltr]]http://classes.bnf.fr/villard/pres/index.htm[/ltr]

    LES PÈRES APOSTOLIQUES 

    Ce sont plusieurs auteurs, qui ayant écrit vers la fin du premier siècle offrent un enseignement dérivé des Apôtres. 

    Nous trouvons en premier lieu, la Doctrine des douze Apôtres et le Pasteur d'Hermas, la lettre de saint Clément romain et les épitres de saint Ignace. 

    La Doctrine des douze Apôtre ou Didaché fut découverte en 1883 dans la bibliothèque de l'hospice du Saint-Sépulcre, à Constantinople, par Philothéos Bryennos, métropolite de Nicodémie. 
    Son origine remonerait vers 80-90. 

    La première partie
     commence par l'exhortation aux nouveaux baptisés ou doctrine des deux voies, celle de la vie et celle de la mort, celle des préceptes essentiels et celle des fautes capitales; on y traite aussi du baptême, du jeûne, de la prière, de l'Eucharistie et des formules qui s'y rattachent. 

    La deuxième partie est consacrée à la discipline de l'Église : accueil aux missionnaires et aux prophètes, sanctification du Dimanche, etc. 

    La conclusion recommande la vigilence et est en sorte un petit catéchisme à l'usage des premiers fidèles. 

    [ltr]]http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Besson/Didache/didache.html[/ltr]
    [ltr]http://livres-mystiques.com/partieTEXTE ... dache.html[/ltr]
    [ltr]]http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Besson/Didache/didache.html[/ltr] 


    Hermas était le frère de Pie I qui régna de 140 à 155. 

    Son livre dont le titre est le '' Le Pasteur'', comprend cinq visions, douze préceptes et dix similitudes, il est avant tout un traité de la Pénitence. 

    Des abus et même des scandales se sont produits dans l'Église de Rome; mais le Seigneur miséricordieux appelle les pécheurs au pardon. 

    Contre les rigoristes, Hermas affirme la nécessité et l'efficacité de la Pénitence, et c'est à développer cette idée que concourent les diverses visions symboliques que l'on retrouve dans le Pasteur. 

    [ltr]]http://membres.multimania.fr/orthodoxievco/ecrits/peres/apo/pasteur.htm[/ltr]
    [ltr]http://membres.multimania.fr/orthodoxievco/e ... asteur.htm[/ltr]
    [ltr]]http://membres.multimania.fr/orthodoxievco/ecrits/peres/apo/pasteur.htm[/ltr]

    Les témoins de la hiérarchie 

    Saint Clément

    Clément de Rome serait contemporain des apôtres. Saint Irénée de Lyon écrivait : " Clément a connu les bienheureux apôtres et conversa avec eux ; il avait encore dans l'oreille la prédication apostolique et leur souvenir devant les yeux " (Adversus haereses, III, III). Origène allait plus loin en l'identifiant au Clément qui accompagnait saint Paul (Ph 4,3). 

    Partageant l'avis d'Origène, Eusèbe de Césarée notait : " la douzième année du règne de Domitien, Anaclet, ayant été évêque des Romains douze ans, eut pour successeur Clément que l'apôtre, dans sa lettre aux Philippiens, désigne comme le compagnon de ses labeurs par ces mots : " avec Clément et mes autres collaborateurs dont les noms sont au livre de vie. " Il existe de celui-ci, acceptée comme authentique, une épître longue et admirable. Elle a été écrite au nom de l'église de Rome à celle de Corinthe à propos d'une dissension qui s'était alors élevée à Corinthe. En beaucoup d'Eglises, depuis longtemps et encore de nos jours, on la lit publiquement dans les réunions communes ". 

    Dans la seconde partie, saint Clément établit que la hierarchie ecclésiastique est d'institution divine et qu'à son endroit l'obéissance est de strict précepte. 


    La deuxième épitre de saint Clément est une homélie et offre certains traits de ressemblance avec le Pasteur

    Elle rappelle aux fidèles la pratique des bonnes oeuvres et de la pénitence en raison de la parousie prochaine. 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Clément
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Cl%C3%A9ment[/ltr]
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Clément 

    [ltr]]http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010228_clemente-i_fr.html[/ltr]
    [ltr]http://www.vatican.va/spirit/documents/ ... -i_fr.html[/ltr]
    [ltr]]http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010228_clemente-i_fr.html[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:17

    Il faudrait rattacher aux Pères apostoliques deux autres auteurs :Barnabé et Papias. 

    La lettre de saint Barnabé pourrait être comparée aux épitres pauliennes; écrivant à une communauté chrétienne menacée par l'influence des judaisants, l'auteur prononce un réquisitoire passionné contre les observances pharisaiques désormais périmées. 
    Rédigé probablement en Alexandrie, cet écrit remonterait à la fin du 1 siècle. 


    Les explications des discours du Seigneur eurent pour auteur Papias, évêque de Hiérapolis en Phrygie dans la première moitié du II siècle.; il ne nous en reste que de minimes fragments.

    Ce serait un premier essai d'exgégèse appliqué à l'évangile.
    On y trouve des témoignages sur la valeur de la tradition orale et sur la rédaction des Évangiles de saint Mathieu et de saint Marc.
     

    [ltr]]http://shpmm.free.fr/papias.htm[/ltr]

    LA COMMUNAUTÉ PRIMITIVE 

    En adoptant le christianisme, on avait dû rompre avec les habitudes paiennes : non seulement les théâtres et les jeux publics étaient interdits, mais il fallait éviter les pratiques d'idolatries. 

    Le fidèle continuait cependant de remplir ses obligations civiques, le respect des lois, le paiement des impôts, mais il ne devait contracter mariage qu'avec ses coreligionnaires. 

    La famille chrétienne se formait dans l'honnêteté, le respect de la femme, la charité mutuelle et l'hospitalité. 

    La vie cultuelle était calquée sur celle des synagogues; mais aux lectures bibliques s'ajoutaient les manifestations chrétiennes : l'Eucharistie et les charismes ou effusions de l'Esprit Saint 

    On célébraient l'Eucharistie après un repas de fraternité appelé agape 

    Parmi les charismes, les plus remarquables étaient la prophétie et la glossolalie 

    La prophétie consistait à découvrir les choses sacrées et spécialement les secrets des coeurs. 

    La glossolalie était autre chose que le don des langues tel que le possédèrent les apôtres à la Pentecôte ; le glossolale parle sans le comprendre un language de louange et d'action de grâces qui a besoin d'être transmis aux fidèles par un interprète inspiré. 

    Plus tard simplifia-t'on de plus en plus ce repas en attendant qu'on le séparât de la synaxe eucharistique, pour éviter que les prophéties et la glossolalie aboutissent à des intempérances de language; sans les interdire, on les sépara également de la réunion chrétienne, et on les y remplaça par l'homélie ecclésiastique

    La synaxe eucharistique se tenait à l'origine, dans les maisons particulières, généralement à l'étage supérieur, elle avait lieu le Dimanche, anniversaire de la ressurrection qui, de bonne heure, supplanta le sabbat.

    L'ÉPISCOPAT 

    Au fur et à mesure de leur évangélisation, les Apôtres laissaient dans les communautés qu'ils fondaient un collège, probablement composé de prêtres. 

    Bien que les apôtres communiquèrent la plénitude de l'ordre à quelques disciples d'élite afin d'assurer la succession du pouvoir apostolique, ce ne fut qu'au II siècle que le nom ''évêque'' sera employé. 

    Ces premiers évêques étaient surtout missionnaires, fondateurs d'Églises, l'Évêché stable demeura l'exception. 

    Le premier siège épiscopal fut celui de Jacques à Jérusalem; saint Pierre fonda celui de Rome, saint Marc celui d'Alexandrie; enfin, après la mort de saint Paul on voit quelques uns de ceux à qui il a donné la plénitude de l'ordre prendre un siège fixe, par exemple Denys à Athènes. 

    Au commencement du II siècle on constate que son établissement est un fait accomplit et reçu de tous. 

    Le premier grand témoin sera saint Ignace d'Antioche dans ses lettres aux Ephésiens, aux Magnésiens, aux Tralliens, aux Philadelphiens, aux Smyrniotes. 
    Mais, durant tout le I siècle la plupart des Églises demeurèrent dirigées non par un évêque, mais par un collège de prêtres sous la surveillance plus ou moins lointaine de l'Apôtre ou de son délégué. 

    [ltr]http://membres.multimania.fr/orthodoxievco/ecrits/peres/apo/ismyr.htm[/ltr]



    [ltr]http://www.abbayes.net/lectio/peres/ignace_romains.htm[/ltr]


    [ltr]http://missel.free.fr/Sanctoral/10/17.php[/ltr]

    Dès la fin du I siècle, on constate que saint Jean a multiplié les sièges épiscopaux fixes en Asie-Mineure. 

    Au début les Apôtres avaient cru bon de conserver la direction immédiate des communautés récentes ou l'on trouvait beaucoup de néophytes; l'épiscopat local cependant offrira plus de garanties pour l'orthodoxie et pour l'union que l'oligarchie presbytérale qui avait dû toujours s'accomoder d'un président! 

    D'origine apostolique, le monarchisme épiscopal tendait à se propager de plus en plus. 

    Les écrivains comme saint Justin et Hégésippe confirmèrent le témoignage d'Ignace. 

    Nous connaissons bon nombre d'évêques du II siècle : Papias d'Hiérapolis, Méliton de Sardes, Polycrate d'Éphèse... 

    [ltr]http://www.croixsens.net/livres/papias.php[/ltr]



    [ltr]http://biblesouverainisme.ifrance.com/papias.htm[/ltr]



    [url=http://bibliotheque.editionsducerf.fr/par page/5524/TM.htm][ltr][url=http://bibliotheque.editionsducerf.fr/par page/5524/TM.htm[/ltr][/url]]http://bibliotheque.editionsducerf.fr/par%20page/5524/TM.htm[/ltr][/url][/url]



    [ltr]http://nominis.cef.fr/contenus/saints_903.html[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:17

    ROME 

    Dès le début, l'église romaine, siège de St-Pierre, prit-elle la première place même avant les chrétientés d'Asie. 
    Saint-Paul reconnaît à cette communauté une importance exceptionnelle, il accréditera l'idée qu'elle est le centre de la chrétienté. 

    Avant la fin du I siècle (entre 95 et 98), du vivant de St-Jean, l'évêque de Rome intervient au dehors. Des discussions ont éclaté à Corinthe; certains y recusent l'autorité des presbytres qui président la communauté. 

    Le pape saint Clément s'interpose avec autorité. 

    Or loin d'être contestée, cette intervention romaine rétablit le calme à Corinthe, et on en sut gré au pape Clément que 70 ans plus tard on lisait encore sa lettre le dimanche dans l'assemblée des fidèles. 

    [ltr]]http://www.personame.com/bulletin/article87.html[/ltr]


    Peu après, saint Ignace d'Antioche, disciple des apôtres, décerne à l'Église romaine dans la lettre qu'il lui adresse le titre de '' présidente de l'union de charité'' 

    [ltr]]http://missel.free.fr/Sanctoral/10/17.php#epitre[/ltr]


    Saint Irénée un asiate, disciple de saint Polycarpe qui le fut de saint Jean affirme que l'Église romaine à cause de sa prééminence supérieure, toute autre Église doit tendre à s' accorder, tout autre église dans laquelle se sera conservée la tradition apostolique 

    [ltr]]http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/saint_Irenee_de_Lyon[/ltr]


    Rome d'ailleurs est déjà pour les fidèles un centre ou l'on accourt : Justin, Tatien, saint Polycarpe a 80 ans, Irénéé et tant d'autres viennent la visiter, signalons l'évêque Abercius d'Hiérapolis en Phrygie. 

    D'ailleurs, pour toute question doctrinale ou disciplinaire, on s'en réfère déjà à Rome qui décide sans appel.

    Quelques membres de l'Église de Lyon sont des Asiates et se donnent comme adeptes du montanisme; les frères de Gaule écrivent à Eleuthère, alors évèque des Romains, afin de procurer la paix des églises; Irénée, chef de l'église lyonnaise, sollicite à nouveau l'avis du pape sur cette question. 

    D'Orient, Praxéas accourt à Rome, pour obtenir la condamnation du montainisme. 

    On ne sollicitait ni d'Éphèse, ni d'Antioche, villes apostoliques, la solution d'un conflit oriental; on l'attendait de Rome; les hérétiques eux-mêmes n'y contredisent pas; persuadés que leur cause triomphe si elle l'emporte à Rome, tels Marcion venu du Pont et Valentin d'Égypte. 

    Vers la fin du II siècle une intervention romaine va trancher au sujet de la date de Pâques.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:18

    LES SACREMENTS 

    LE BAPTÊME 

    Le postulat à la vie chrétienne reçoit d'abord l'enseignement traditionnel ; toute la première partie de la Didaché peut-être regardée comme un exemplaire de cette catéchèse primitive. 

    [ltr]http://www.spiritualite-chretienne.com/perennit/Didache.html[/ltr]



    Le futur baptisé se prépare par un ou deux jours de jeune; on le conduit ensuite dans une eau courante pour y recevoir le sacrement par triple immersion ; Le baptême par triple effusion sur la tête est aussi signalé; il resta d'un usage fréquent jusqu'au temps ou des piscines baptismales étant annexées à toutes les églises, le baptême par immersion devint général.


    L'EUCHARISTIE 

    La croyance à l'Eucharistie est très explicitement exprimée dans plusieurs écrits de l'Église primitive. 

    Les trois principaux (sans parler des textes évangéliques) sont la Didaché, saint Ignace et saint Justin. 

    Le témoignage de la Didaché fait consister le sacrement eucharistique dans la fraction du pain et l'action de grâces

    '' Le jour du Seigneur, rassemblez-vous, rompez le pain, et rendez grâces après avoir reconnu vos péchés.'' 

    Saint Ignace dans un passage de son épitre aux Smyrniotes écrit: 

    '' Les docètes, s'abstiennent de l'Eucharistie et de la prière parce qu'ils refusent d'admettre que l'Eucharistie soit la chair de N-S. J.-C., chair qui a souffert pour nos péchés et que le Seigneur a daigné ressusciter.. 

    Ainsi n'y a t'il que les docètes pour refuser leur foi à l"Eucharistie : Le chistianisme authentique implique cette croyance. 

    [ltr]]http://seigneurjesus.free.fr/lettreignacesmyrniotes.htm[/ltr]


    [ltr]]http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/jean/013.htm[/ltr]

    Saint Julien affirme: ''Nous ne prenons pas ces choses, comme du pain vulgaire ou comme un breuvage vulgaire, mais de la manière dont J.-C. eut une chair et du sang pour notre salut, ainsi aussi l'aliment eucharistié par un discours de prière qui vient de lui est la chair et le sang de ce Jésus fait chair'' 

    [ltr]]http://www.1000questions.net/fr/Qui-sont/saint_justin.html[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:18

    LA MESSE PRIMITIVE 

    1-L'avant messe ou lecture des mémoires des Apôtres et des livres des Prophètes 

    2-L'offrande 

    3-Le récit eucharistique au cours duquel se fait la consécration 

    4-La communion. On apporte du pain, du vin et de l'eau ; le président prie et rend grâces aussi longtemps qu'il peut ; le peuple répond par l'acclamation ''Amen''. On distribue à chacun sa part des aliments bénits, et l'on envoie la leur aux absents par le ministère des diacres. 



    [ltr]LE SACREMENT DE PÉNITENCE 

    Dans l'attente de la Parousie et les persécutions, les chrétiens menèrent une vie exemplaire. 
    De là naquit une tendance au rigorisme excessif appelé encratisme. 

    Les encratites prohibaient l'usage de la viande et surtout le vin; ils faisaient campagne contre le mariage et s'efforçaient d'imposer la virginité. 

    On retrouvait ces exigences dans certains écrits apocryphes tels que l'Évangile selon les Égyptiens, les Acta Thomae, les Acta Pauli et Theclae, les Acta Petri cum Simone. 

    La doctrine encratite opérait comme une séduction de pureté; elle était répandue; mais l'esprit de mesure qui dominait dans les communautés la fit tenir en suspicion. 

    À l'encontre une morale authentique s'implantait : L'ascétisme comportait des exercices de mortification dont le plus usité fut le jeune; très tôt on jeunera deux jours par semaine soit le Mercredi et le Vendredi. 

    Déjà on les trouve notés dans la Didaché; ces jours-là on ne prenait qu'au coucher du soleil un repas austère. 

    La continence fut aussi une forme de l'ascétisme primitif, mais absolument libre. 
    Les deux sexes demeuraient dans le monde, tout en s'adonnant à la prière. 

    Hermas (dans le Pasteur d'Hermas) professe le rachat des péchés à la suite d'une sincère repentence; il déclare aux chrétiens tombés que même pour eux le pardon est possible. 

    IL se rend compte qu'une telle doctrine pourrait paraître indulgente; aussi met-il sa thèse sur les lèvres d'une femme âgée et déclare que ce pardon ne peut-être accordée qu'une seule fois. 

    Mais personne n'en sera exclus : même l'adultère, l'homicide et l'apostasie sont successible de rachat. 

    Ceci suppose une double action; la conversion, oeuvre du pécheur . 

    La guérison, don de Dieu ; entre les deux prend place une purification laborieuse qui fait prévoir la future discipline pénitentielle. 


    Ascétisme: 
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:18

    LES PREMIÈRES HÉRÉSIS 

    Les premières hérésies naissent dans le mileux juifs ou judéos-chrétiens. 

    Dans des lettres adressées à des communautés situées près de la Phrysiesaint-Paul y dénonce une christologie erronée qui tend à diminuer le Sauveur en accordant aux anges une importance exagérée. 

    L'Apocalyse de saint Jean signale des hérétiques appelés Nicolaites, et dont l'enseignement aboutissait à des conséquences immorales. 

    Saint Jean combattait le docteur juif Cérinthe, qui rabaissait Jésus à un rang inférieur et confiait la création de l'univers à un ange, la révélation de la Loi à un autre ange, le Dieu des Juifs

    Ces séries d'anges intermédiaires entre Dieu et le monde, est-ce autre chose qu' un gnosticisme judaique

    [ltr]http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/polemiques/desheresies.htm[/ltr]
    [ltr]http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... resies.htm[/ltr]
    [ltr]http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/polemiques/desheresies.htm[/ltr] 

    Les Hérésies 
    C'est cependant en Samarie que l'hérésie eut son véritable berceau. Simon le Magicien esseya d'obtenir des apôtres à prix d'argent le don de faire des miracles (simonie). IL esquissa une gnose dont lui-même Simon était le Dieu suprême, et sa concubine Hélène la première déeese, sa pensée, incarnée comme lui. 

    Il y a, dit-il, une Puissance suprême laquelle a un correspondant féminin, sa Pensée. 
    Sortie de son Père, la Pensée créa les anges qui, a leur tour, créèrent le monde. 
    Mais comme ils ne voulaient pas paraître ce qu'ils étaient, c'est à-dire des créatures d'Ennoia, ils la retinrent, la maîtrisirent, l'enfermèrent dans un corps féminin, puis la firent transmigrer de femme en femme. 
    L'intervention de Dieu dans le monde a pour but la délivrance d'Ennoia et la châtiment des mauvais anges. 

    Saint Jean refuta tout gnosticisme par sa conception chrétienne du Logos. 
    Le Logos c'est le Christ vivant et personnel médiateur parfait. 

    Pour les Grecs, le Logos n'était qu'un être intermédiaire entre le monde et Dieu, une sorte de démiurge. 


    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Simonisme[/ltr]

    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Simonisme[/ltr]
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Simonisme[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:19

    LA FIN DU JUDEO-CHRISTIANISME 

    Nées en Asie-Mineure ou en Samarie, ces hérésies gnostiques émanaient de juifs dispersés. 

    Les Zélotes à Jérusalem formentaient la révolte, en 66 une insurrection éclata, et la garnison romaine fut massacrée. 

    Jérusalem fut assiégée par Titus le fils de l'empereur Vespasien; le siège de la ville dura cinq mois ; la ville capitula, le 8 septembre 70, et la répression fut terrible. 

    On enferma hommes, femmes et enfants dans l'enceinte du temple ; ceux qui ne périrent pas sous le glaive furent emmenés en esclavage. 

    La cité fut détruite et on construisit la colonie d'Aelia Capitolina, sur la colline du temple un capitole de Jupiter, sur le calvaire un temple de Vénus. 


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonia_Ælia_Capitolina
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonia_%C ... Capitolina[/ltr]



    http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonia_Ælia_Capitolina

    Les judéo-chrétiens qui avaient quitté la ville avant sa destruction, s'étaient réfugiés au delà du Jourdain à Pella

    Cependant dans l'isolement leur particularismes s'accrut et se partagea entre plusieurs groupes assimilables à deux groupes principaux :Les Nazarréens (schismatique) et les Ébionites (hérétique) 

    Les Nazarréens demeuraient attachés à la Loi et aux pratiques juives, ils se cantonnèrent dans des villages de Palestine ; leur légalisme les isola comme leur langue et disparurent peu à peu. 

    Les Ébionites, au contraire se sont répandus au loin, à Alexandrie et à Rome, le nom signifie ''pauvres'' 

    Pour eux , J,-C. n'était que le dernier venu des prophètes, simple fils de Joseph et de Marie ; la pratique srupuleuse de la Loi l'avait mené à la justification ; il suffira d'observer comme lui la Loi (circoncision, sabbat ) pour arriver au salut. 
    Plus tard, le groupe ébionite entrera en relations avec les esséniens

    Sectateurs à l'esprit étroit, les Élionites n'auront pas une influence étendue! 

    http://www.personame.com/bulletin/mot75.html
    [ltr]http://www.personame.com/bulletin/mot75.html[/ltr]

    http://www.personame.com/bulletin/mot75.html 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ebionites
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Ebionites[/ltr]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ebionites
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    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE Empty Re: HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:19

    LE II SIÈCLE 

    Le rescrit de Trajan 

    La dynastie des Antonins couvre presque tout le II siècle (96-192); il faut reconnaître qu'elle fournit d'excellents administrateurs, si l'on excepte son dernier représentant Commode

    Trajan répondit en vrai légiste et en vrai politique. 

    Imbu de la légalité, il maintient l'interdiction du christianisme, cependant puisque le nom seul est répréhensible, Trajan refuse d'asimiler les chrétiens à des révolutionnaires ou à des accusés de droit commun ; du moment qu'ils renient la secte, le délit disparaît ; aussi les apostâts seront-ils grâciés. 

    Il n'y a pas lieu de décréter à l'égard des chrétiens une sorte de loi des suspects et de tenir compte des dénonciations anonymes. 

    Le rescrit de Trajan outre qu'il favorisait l'apostasie, n'y avait-il pas une contradiction à punir les chrétiens et à défendre de les rechercher! 

    Le chrétien est punissable, dit Tertullien, non parce qu'il est coupable, mais parce qu'il est découvert, bien qu'om n'eut pas dû le rechercher! 

    Ces mesures en maintenant la teneur de l'édit néronien en limitant l'application, témoignaient d'une grande habilité : grâcier les apostats, n'était-ce pas le bon moyen de combattre le christianisme, et en refusant créance aux accusations anonymes n'assuraient-on pas la tranquilité publique.

    Le rescrit de Trajan laissait les fidèles à la discrétion des gouverneurs de province, et sous eux des curatores civitalis qui à partir des Antonins prirent dans chaque ville la place des autorités municipales. 

    Si ces fonctionnaires n'avaient pas de griefs particuliers contre les chrétiens, ils pouvaient s'autoriser du rescrit de Trajan pour ne pas les poursuivre ; par contre si la fureur populaire demandait des victimes, ou encore si telchrétien était signalé ou se signalait, le magistrat pouvait toujours sévir. D'ou le caractère local de la persécution des Antonins

    Sous le règne de Trajan, les principaux martyrs furent saint Clément et saint Ignace d'Antioche. 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Clément_de_Rome
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_de_Rome[/ltr]


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Clément_de_Rome 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_d'Antioche
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_d%27Antioche[/ltr]


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_d'Antioche
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:20

    Hadrien ( 117-138) et Antonin (138-168) prirent à l'égard des chrétiens l'attitude dictée par le rescrit de Trajan. 

    Dilettante rafiné, voyageur infatigable, Hadrien goutait les beautés de la nature, s'initiait aux mystères nouveaux des religions orientales. 

    Certains gouverneurs en prise avec une foule de plus en plus surrexcitée, l'émeute populaire créait vite des situations anormales et illégales ; débordés les magistrats se demandent s'il faut céder ou résister. 

    En 123, Hadrien leur répondit dans sa lettre à Minucius Fundanus, proconsul d'Asie. 

    http://www.educnet.education.fr/musagora/religion/textes/justin2.pdf


    Bien que le rescrit d'Hadrien ne modifie en rien celui de son prédécesseur ; comme lui, il exige que les accusations revêtent une forme régulière ; il ne faut donc pas céder aux exgigences des foules. 


    Cependant cette lettre ne calma pas le fanatisme populaire, en 155, à Smyrne, la foule intervient avec violence, criant : ''Plus d'athées ! Qu'on recherche Polycarpe ! 

    Amené devant le consul Polycarpe refuse de renier le Dieu qui depuis 80 ans ne lui a fait que du bien ! 

    La foule à nouveau s'insurge, fait irruption dans le stade, construit un bûcher et y fait monter Polycarpe. 

    Antonin également dut-il intervenir à son tour dans une lettre à tous les grecs pour défendre de faire du tumulte à l'occasion des chrétiens. 

    Il conserva, d'ailleurs, la même attitude que ses prédécesseurs : excellent empereur romain très attaché au passé, il eut cru manquer de piété envers les dieux comme envers son père adoptif Hadrien, s'il eût agi autrement. 

    Parmis les chrétiens qui subirent le martyr sous le règne d'Hadrien citons: le pape Alexandre I, Eustache et Thépista avec leurs trois fils, Symphorose et ses sept fils. 

    Sous Antonin outre Polycarpe, les papes Télesphore, Hygin, Pie I et l'apologite Justin.


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Chronologie_empereurs_romains_1.png

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hadrien

    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_le_Pieux[/ltr]




    [ltr]Sous le règne de Marc-Aurèle, la population s'exaspéra plus que jamais contre les chrétiens mais celui-ci laissa faire. Il n'intervient que dans l'affaire des martyrs de Lyon. 

    En 177, sous les instances de la population lyonnaise surexitée, on arrêta des chrétiens, et même on en rechercha d'autres. 

    Mis à la torture, d'aucuns renièrent leur foi, d'autres avouèrent des crimes odieux. Les chrétiens ne devraient-ils pas être poursuivis comme coupables de ces crimes ? 

    Consulté, Marc-Aurèle ramena le gouverneur dans les limites strictes du rescrit de Trajan ; sans tenir compte des accusations de droit commun, il persista à faire du cas chrétien un simple délit propter nomen 

    ''Que ceux qui s'avouent chrétiens, manda-t'il, soient condamnés à mort, mais s'il en est qui renient, ceux-ci doivent être absous.'' 

    On ouvrit le procès : les chrétiens, à leur tête saint Photin, évêque de Lyon, disciple de saint Polycarpe. 

    Ceux mêmes qui avaient apostasié auparavent confessèrent leur foi ; entre tous se signala la jeune Blandine. 

    Citons aussi sainte Félicité et ses sept fils, sainte Cécile, noble dame de la gens Caecilia, qui mariée à Valérien lui imposa le respect de sa virginité et le convertit ainsi que son frère Tiburce.

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