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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:14

    Rappel du premier message :

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    I SIÈCLE


    A partir du II siècle avant J.C, dans tout le monde méditerranéen, les religions officielles tombent en décadence. 

    A Rome, à la fin de la République, et au commencement de l'Empire, les temples sont en ruines, les fêtes abandonnées, les associations religieuses sans vie.

    Les toiles d'araignée couvrent les autels, les images sacrées sont noires de poussière et de fumée dans les sanctuaires croulants racontent les poètes Horace et Properce.

    Le prestige des augures (Prêtre romain chargé d'interpréter les présages tiré du vol, du chant des oiseaux, etc ...) est complètement anéanti.

    Déjà au temps des guerres puniques (guerres avec les Cathaginois), Claudius Pulcher avait osé noyer les poulets sacrés, et Flaminius se passer d'auspices (Présages qui se tiraient du vol des oiseaux.. etc)

    Quant aux aruspices (devins venus d'Etrurie :région de l'Italie correspondant à la Toscane), ils se prenaient eux-mêmes si peu au sérieux qu'ils ne pouvaient se regarder sans rire 

    Mais cette décadence n'est point particulière à Rome, on peut l'observer en Grèce, en Egypte, en Syrie.Il semble qu'à cette époque le sentiment religieux soit à peu près mort.

    Mais alors qu'il déserte les temples il va visiter les chapelles, IL va s'intérioriser, s'approfondir et se découvrir ce qui nous apportera les religions à mystères.

    Ce sont des confréries, tenant à la fois de l'ordre religieux et de la société secrête, de petites églises, qui proposent à leurs fidèles, au moyen d'une initiation graduée, un systême de croyances et de rites capables d'assurer le salut de leur âme.

    Dès le V siècle avant J.C, fleurissaient l'orphisme et le pythagorisme, les mystères de Déméter, célébrés à Euleusis, et ceux de Dionysos en Grèce.

    Mais c'est surtout à partir de la fin de la République romaine que, sous l'influence de l'Orien, s'affirme les religions occultes.

    Les mystères d'Isis et d'Osiris (Egypte), les mystères phrygiens de Cybèle et d'Attis, la religion de Mithra (Perse)et le néopythagorisme qui se recrutait dans les mileux cultivés.


    S'il se conservait sans mélange, l'idéal juif n'en demeura pas moins obscur. 

    On attendait l'intervention d'un messie guerrier par lequel Israel dominerait le monde.

    Jésus annonça le royaume des cieux et pour y entrer énonça des conditions nouvelles que les Juifs n'avaient pas prévues:PAUVRETÉ, HUMILITÉ, AMOUR (de ses ennemis)

    Hai par les pharisiens, regardé par les Sadducéens comme un agitateur, Jésus fut condamné par le sanhédrin Caiphe. 

    Le procurateur Ponce-Pilate resta fidèle à la politique de neutralité: Jésus fut crucifié.

    Deux évènements expliquent l'essort de l'église naissante
    : La Résurrection et la Pentecôte.

    Durant les trois premiers siècles, le christianisme n'est pas une religion reconnue, elle ne bénéficie que d'une certaine tolérance.

    Cette première communauté possède déjà sa hierarchie:

    A sa tête Simon Pierre, à ses côtés les apôtres.

    Dans la ferveur première tous les biens furent mis en commun.

    Ces croyants de la première heure conservèrent la mentalité et les pratiques juives; mais ils affirmaient cependant la dignité messianique de Jésus en l'appuyant sur sa Passion et sa Réssurection.


    Réf: Histoire de l'Église Dom C. Poulet (Solesmes) T1-T2 Gabriel Beauchesne MCMXXVI
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:34

    Saint Patrick est né au pays de Galles, enlevé par des pirates et conduit en Irlande, il s'enfuit, visite la Gaule ou il s'initie à Auxerre à la vie religieuse, il revient ensuite en Irlande qu'il évangélise et rattache à Rome; avec l'aide de Bretons et de Scots, de Romains et de Francs, il christianise aussi la Bretagne insulaire; mais faute d'une hiérarchie constituée, son oeuvre ne lui survivra guère. (461) 

    Saint Germain d'Auxerre avait entrepris une double mission en Grande-Bretagne pour y combattre le semi-pélagianisme lérinien (en 429 avec saint Loup, en 447 avec Sévère de Trèves

    Son apostolat s'exerça surtout en Sud-Galles; son disciple Illtud fonda le monastère de Llanwit et, aidé par les bretons David, Gildas et Cadoc, instaura un monachisme missionnaire

    Du pays de Galles, le christianisme se répandit dans la Bretagne armoricaine ou, au IV siècle, Pol-Aurélien, Samson, Magloire, Lunaire, Malo, tous Gallois, fondèrent les premiers évêchés



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Germain_d%27Auxerre[/ltr]
     



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9lagianisme[/ltr]
     



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9lag ... siarque%29[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:35

    St-Augustin nous est révélée par ses Confessions 

    Aurelius Augustinus
     naquit à Thangaste, en Numide, le 13 novembre 354, d'un père paien et d'une mère chrétienne, Monnica ; selon une pratique courante à cette époque, Monnica différa de le faire baptiser. 


    Son éducation littéraire s'acheva à Carthage, ville de plaisir et de luxe. 
    Il passa à cette période au manichéisme
    Devenu professeur, il enseigna la rhétorique à Thagaste, à Carthage, à Rome, puis à Milan

    Les sermons de saint Ambroise lui firent une impression profonde ; il se convertit en juillet 386, le jour ou, ayant entendu une voix qui lui criait '' Tolle, lege'', il ouvrit la Bible sur le verset de l'Épitre aux Romains, dans lequel nous recommande de revêtir Jésus-Christ

    Après huit mois passés dans la solitude de Cassiciacum, près de MilanAugustin reçut le baptême ; comme il retournait en Afrique, il perdit sa mère, sainte Monique, à Ostie (387). 
    Le recit de ses confessions se termine à cette période, la vie publique va commencer. 



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone[/ltr]
     



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Manich%C3%A9isme[/ltr]
     



    [ltr]http://perso.orange.fr/sos.philosophie/augustin.htm[/ltr]
     



    [ltr]http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... ssions.htm[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:35

    Désigné par le peuple pour devenir coadjuteur de Valérius (391) vieil évêque d'Hipponesaint Augustin lui succéda en 396. 

    Pendant trente-cinq années, il allait apparaître comme le chef incontesté de l'épiscopat africain, comme l'arbitre des controverses occidentales :donatisme et pélagianisme

    Le Donatisme subsistait depuis près d'un siècle. 
    Il était difficile de s'expliquer pourquoi une querelle locale, née de l'élection d'un évêque, ait dégénéré en une sorte de guerre civile. 

    Le mouvement se transforma en une insurrection contre la domination romaine (On doit tenir compte de l'esprit d'indépendance des africains

    Par bandes, les donatismes parcouraient les campagnes et les dévastaient. 

    En 347, Constance envoya, pour les pacifier, deux officiers, Paul et Macaire, il fallut organiser une expédition militaire qui se termina par l'écrasement apparent du parti. 

    L'empereur Julien
     rendit aux donatistes une existence légale et leur permit de s'emparer des basiliques restituées aux catholiques, ce qu'ils firent à main armée. 

    Julien mort, ils conservèrent cependant la liberté de leur culte ; l'état se contenta de protéger le catholicisme africain en défendant aux héritiques d'opérer des conversions; l'empereur Valentinien interdit aux évêques de rebaptiser sous peine d'être indigne du sacerdoce. 
    Avec Théodose, la législation devient plus militante : en 392, une loi frappe d'une amende de dix livres d'or les évêques hérétiques qui procéderont à des ordinations. 

    Le catholicisme africain se refusa d'abord à user de telles armes ; il suivit saint Augustin dans son désir de ramener les donatistes par la persuasion ; ainsi le concile de Carthage de 401 mit-il en avant le projet d'une conférence contradictiore ; mais les donatistes se dérobèrent ; par un geste d'indignation habile, leur chef, Primianus de Carthage, déclara que ce serait une monstruosité de réunir dans un même lieu les fils des martyrs et la race destraditeurs. 

    Les sectateurs redoublèrent de violence ce qui força les catholiques à agir; dans un concile de Carthage tenu en 404, nombre d'évêques demandèrent que l'on impose aux schismatiques le retour à l'église

    En 405, l'empereur Honorius fait paraître un édit d'union qui abolit le donatisme ; il attribue ses églises aux catholiques et condamne à l'exil ses réfractères. 

    Cependant, le mouvement continuait à s'appuyer sur un parti populaire fanatisé. 
    En 411, à l'instigation de saint Augustin, une conférence contradictoire eut lieu à Carthage. La question de personnes, depuis un siècle à la base du conflit, y fut vidé; les donatiste ne purent prouver que Cécilien avait ététraditeur. 

    L'hérésie cessa ensuite d'être un danger; en groupant contre elle l'épiscopat africainAugustin l'avait écrasé mieux que n'auraient pu faire les troupes impériales. 

    Il existera des donatistes jusqu'à l'invasion arabe au VII siècle.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:35

    Saint Augustin fut confronté devant une autre hérésie: le pélagianisme 
    Moine breton
     austère et peu mesuré, directeur de conscience rigide, Pélage n'admettait pas qu'on s'accusait de ses fautes en prétextant la fragilité humaine, ni qu'on y cherchât remêde dans une grâce plus forte que notre nature. 

    Il créa donc un système qui donnant un pouvoir illimité à la volonté et restreignant l'action divine à une intervention extérieure, laissant l'homme à ses seules forces. 

    Comme pour Rousseau, l'homme naîtrait bon. La liberté serait une balance dont les plateaux ne peuvent être influencés que par la volonté; naturellement impeccable, l'homme peut et doit ne jamais tomber. 

    La nature humaine n'a t'elle donc pas subi les atteintes du péché originel ? 

    D'après Pélage, la faute d'Adam fut personnelle comme toutes les autres. D'autre part, l'aide divine cessait d'être utile à une nature humaine si bien équilibrée; aussi Pélage n'admettait-il que certains secours purement extérieurs

    Ces secours n'agiraient sur nous qu'à titre de lumières éclairant du dehors; le Christ était venu nous offrir un modèle, rien de plus. 

    Ainsi, dans l'affaire de notre salut, tout était nôtre. 

    Nous naissons en pleine intégrité, nous gagnons notre éternité à la force du poignet.. Dieu n'intervient que comme un guide qui indique la voie, puis comme un débiteur qui proportionne le salaire au mérite. 



    L'Église vit dans le pélagianisme, un système froid et orgueilleux, stoicisme à peine teinté de christianisme ou la rédemption n'a plus de sens ni d'utilité, puisque le Verbe incarné ne nous rachète pas, ne nous vivifie pas. 

    Contre ce naturalisme, tout l'être d' Augustin devait se révolter, lui dont l'âme était humble, chez qui le sentiment de la corruption humaine et de la reconnaissance de ce que la grâce avait fait pour son salut était si profond (Tixeront

    Pélage et Célestius après avoir répandu secrètement à Rome leur doctrine, s'étaient enfuis en Afrique, après la prise de la ville par Alarie

    Célestius prêcha sa doctrine à Carthage; mais le diacre Paulin, le futur biographe de saint Ambroise, l'accusa et porta à Aurelius de Carthage six propositions qui furent copndamnées au concile provincial de 411. 

    En même temps, Augustin publiat coup sur coup, en réponse à des consultations, le De peccatorum mertis et remissione, le De spiritu et littera, le De natura et gratia (413) 
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:35

    Pélage vint s'établir à Jérusalem, il y rencontra l'opposition de saint Jérôme
    Si la grâce n'existe pas, ripostait-il à Pélage, à quoi bon prier et jeûner ; à quoi bon prendre de la peine pour obtenir ce que ma volonté me donnera, si d'autre part le péché originel n'existe pas, pourquoi l'Église baptise-t'elle les petits enfants (in remissionem peccatorum)? 
    Chez eux, il ne peut s'agir d'un péché de volonté, il faut donc qu'il s'agisse d'un péché de nature

    Pélage était cependant parvenu à capter la confiance de Jean de Jérusalem; un concile réuni chez celui-ci mit en présence Pélage et Paul Orose, envoyé par saint Augustin; mais l'évêque refusa de condamner son protégé sous prétexte que, les parties en cause étant de pays latin, le procès devait être déféré à Rome (415) 

    Même attitude équivoque de la part d'un concile palestinien tenu à Diospolis (Lydda)

    Il se trouvait des Orientaux pour favoriser le pélagianisme, entre autres Théodore de Mopsueste, l'ancêtre du Nestorianisme. 

    Sous le couvert de ces protections, il tentait à se grouper en Palestine comme jadis le donatisme en Afrique; déjà il avait ses bandes et ses pillards.

    Les Africains tinrent en 416, deux conciles anti-pélagiens, l'un à Carthage, l'autre à Milève. 

    Avec l'approbation de saint Augustin, des lettres synodales furent envoyées à Rome en vue d'obtenir la condamnation de Pélage ; elles soulignaient les deux points principaux de l'hérésie 

    1- L'inutilité de la grâce 

    2- L'inefficacité du baptême 

    Le pape Innocent approuva et excommunia Pélage et Célestius

    En vain, esseyèrent-ils de circonvenir Zozime, successeur d'Innocent, en lui soumettant une rétractation et une profession de foi.


    L'églige d'Afrique afin de prouver la culpabilité des hérétiques revint à la charge en deux nouveaux conciles

    Le premier s'occupant des personnes décréta insuffisante la rétractation de Célestius et somma les hérétiques de se prononcer catégoriquement sur la nécessité de la grâce

    Le second
    , présidé par Augustin, trancha la question dogmatique en condamnant dans neuf articles précis l'erreur pélagienne.


    Le pape Zozime tint alors un concile romain ou Cécillius et Pélage furent frappés par contumace et ou fut rédigée une longue epistola tractoria, envoyée bientôt à toutes les Églises d'Occident et d'Orient.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:36

    LE SEMI-PÉLAGIANISME 


    St-Augustin à maintes reprises réfuta le pélagianisme. 

    Sa réplique se formulait ainsi:'' C'est Dieu qui nous sauve, non seulement, il envoie à son gré les illuminations et les attraits qui inspirent à la volonté ses déterminations de l'ordre naturel ou surnaturel, il sait la réponse que fera très librement la volonté à chacune d'elles. 

    Augustin affirmait le bon plaisir de Dieu qui prédestine l'un par miséricorde et qui abandonne l'autre par justice, tous deux ayant, d'ailleurs, ce qu'il faut pour se sauver (grâce efficace et grâce suffisante) 

    L'hérésie des semi-pélagiens naquit d'un scandale occasionné par une compréhension erronée de cette conception de la grâce; ils crurent, en effet, que saint-Augustin affirmait en Dieu une prédestination fatale des réprouvés au péché et à l'enfer, aussi bien qu'une prédestination fatale des élus au mérite et à la gloire, en sorte que Dieu enchaîne les uns au bien et les autres au malplus de liberté, plus de grâce suffisante, et d'autre part, plus de volonté divine d'un salut universel; rien que la prédestination fatale, le prédestinatianisme.

    ar réaction, les semi-pélagiens instituèrent un royaume de Dieu qui serait une république de pure justice sans aucun privilège, d'égalité spirituelle complète. 

    La grâce suffisante, qui est pour tous devient, efficace uniquement selon l'emploi qu'en fait la créature et selon les mérites qu'elle acquiert. 

    Les semi-pélagiens décrétèrent: 

    1-Qu'il n'y a pas de de prédestination des élus, ni de don de persévérance finale assurant le salut

    2-Qu'il n'y a pas de grâces spéciales et personnelles qui assurent le consentement de certaines âmes, à moins qu'elles ne soient le fruit d'une bonne volonté antérieure

    3- Il n'y a qu'une grâce générale et commune à tous; bien plus, avant de nous parvenir cette grâce est méritée par le bon usage de notre liberté, et elle ne devient efficace que par le bon usage que nous faisons de cette mêmeliberté

    Les semi-pélagiens ne disaient pas, comme les Pélagiens, que nous nous sauvions nous-mêmes sans la grâce, mais ils affirmaient pourtant que nous la rendions efficace. 

    Dans la treizième de ses conférences, l'abbé Jean Cassien de saint Victor de Marseille, attribuait l'initiative du bien à la volonté humaine, la grâce divine ne venant y ajouter qu'ensuite un incrementum. 

    Fauste, le futur évêque de Riez, alors abbé de Lérins, dans son De gratia libri duo, et Vincent de Lérins, dans son De Comminotorium, allaient prendre parti contre Augustin. 

    Saint Hilaire d'Arles et saint Prosper d'Aquitaine dévoilèrent l'erreur à l'évêque d'Hipppône, qui écrivit aussitôt pour la réfuter son De praedestinatione sanctorum et son De dono perseveranntiae (428-429) 

    Après la mort d'Augustin, survenue en 430, Prosper le remplaça comme champion de l'orthodoxie, et écrivit le De gratia Dei et libero arbitrio. 

    Il partit pour Rome avec saint Hilaire d'Arles et obtint du pape Célestin I une lettre qui, mettant la doctrine d'Augustin au-dessus de tout soupçon, imposait silence au parti semi-pélagien. 
    Mais celui-ci continua la lutte que le concile d'Arles (475) ne pourra apaiser. 

    La discussion se prolongera entre l'Africain Fulgence de Ruspe, surnommé l'Augustinus abbreviatus, et Fauste de Riez. 

    Le dernier coup ne sera porté à l'erreur qu'au début du VI siècle. 

    Saint Césaire d'Arles en appelllera alors à Félix IV, qui lui enverra une série de capitula condamnant le semi-pélagianisme; quinze évêques réunis en synode à Orange pour la consécration d'une basilique les adopteront en les amplifiant; confirmées par Boniface II, les décisions du II concile d'Orange (529) trancheront enfin la controverse.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:36

    L'influence de saint Augustin fut loin d'être restreinte aux querelles donatiste et pélagienne. 

    Il réfuta toutes les autres erreurs de son temps, spécialement le manichéisme. 

    Il a été en théologie, jusqu'au XIII, le magister intangible. 

    Cependant, il s'appuyait sur la philosophie platonicienne du beau au lieu de se baser sur la philosophie aristotélicienne du vrai.

    LES QUERELLES CHRISTOLOGIQUES (431-451) 

    1- Le Nestorianisme 

    Au V siècle, le conflit des écoles orientales se déplace, de trinitaire, il devient christologique. 

    La christologie alexandrine s'attache surtout à considérer dans le Christ la divinité, elle le définit comme un Dieu incarné; au contraire, la christologie antiochienne envisage la nature humaine du Christ, elle le définit comme un homme Dieu. 

    Vers la fin du IV siècle, il y avait, à Laodicé de Syrie, un évêque qui, par son père Apollinaire l'Ancien, originaire d'Égypte, se rattachait à l'école d'Alexandrie. 

    Par opposition à l'école syrienne, qui soulignait la dualité des natures en Jésus-Christ, il insista sur l'unité personnelle de l'Homme-Dieu, il en vint à affirmer l'unité de nature. 

    Il prétendait que le Verbe divin s'est uni à un simple corps humain, d'après lui, le Christ n'était que la nature divine revêtue de chair. 

    Ne reconnaissant à l'homme-Dieu qu'une humanité équivoque et incomplète, ce faisant il ne pouvait plus nous racheter par participation à notre nature; la rédemption était compromise. 

    Le concile d'Alexandrie de 362 condamna de telles doctrines, mais elles conservèrent des partisants. 

    À l'opposé, Diodore de Tarse, et son disciple Théodore de Mopsueste voulurent si bien affirmer l'intégrité des deux natures qu'ils distinguèrent dans le Sauveur le Fils de Dieu et le Fils de Marie ainsi que deux personnes séparées. 

    Nestorius patriache de Constantinople s'en fit le défenseur. 

    L'historien Socrate relata que le prêtre Anatase recommanda de ne pas appeler Marie, mère de Dieu par la raison que Marie n'avait été qu'une créature humaine, et que Dieu ne pouvait naître de l'humain. 

    Requis d'entrer dans le débat, Nestorius soutint Anatase:'' Marie, dit-il, n'a engendré que l'homme dans lequel le Verbe s'est incarné...Jésus est cependant un Dieu pour moi, car il renferme Dieu. J'adore le vase à raison de son contenu, le vêtement à raison de ce qu'il recouvre...'' 

    Toute l'erreur tenait du discours de Nestorius '' Marie, dit-il, n'a engendré que l'homme dans lequel le Verbe s'est incarné...Jésus est cependant un Dieu pour moi, car il renferme Dieu. 

    Il distinguait dans Jésus l'homme et le Dieu. 

    Partant du principe philosophique vrai qu'une nature est par le fait même une personne, Nestorius concluait à deux personnes natures: la personne nature divine et la personne nature humaine. 

    Toute nature complète, disait-il, n'a pas besoin d'une autre nature pour vivre. 

    L'humanité est complète et n'a pas besoin de l'union de la divinité pour être homme. 

    Nestorius admettait cependant une union entre les deux natures, mais purement morale. ''Les deux natures sont séparées dans l'essence, déclarait-il, mais sont unis dans l'amour.'' 

    Le nestorianisme niait la maternité divine de Marie:''S'il y a dans le Christ deux personnes distinctes, on ne peut attribuer à Marie que la maternité de la personne humaine.'' 



    [/font][/color]
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Nestorius[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:36

    Dans son homélie pascale de 429, saint Cyrille d'Alexandrie protesta contre le Nestorianisme

    Devant l'obstination de Nestorius, il en appela au pape; assisté d'un concile romainCélestin 1 condamna, en août 430, la doctrine de Nestorius qui fut sommé de se rétracter. 

    Cependant Nestorius ne céda pas, il se sentait appuyé par l'empereur Théodose II et aussi par les théologiens antiochiensAndré de Samosate et Théodoret de Cyr. 

    Cyrille comme Nestorius demandaient la réunion d'un concile qui trancherait le débat. L'empereur Théodose II le convaqua à Ephèse, le 7 juin 431; le pape y dépécha deux légats. 

    Saint Cyrille esseya en vain de gagner Nestorius, mais celui-ci répondit:'' Jamais, je ne consentirai a reconnaître pour Dieu un enfant

    Nestorius se refusa à comparaître. 

    L' évêque Jean d'Antioche et son groupe tardant à arriver, Saint Cyrille passa outre, à son instigation, le concile anathématisa Nestorius et condamna sa doctrine. 

    Cependant Jean d'Antioche arriva à Ephèse avec 43 évêques orientaux, il réunit un contre synode et déposa saint Cyrille 

    Fort de l'appui des légats, le vrai concile n'en continua pas moins ses séances et condamna l'hérésie pélagienne en s'appuyant sur le Tractoria du pape Zozime

    L'empereur hésitait à se prononcer, il fit d'abord emprisonner Cyrille et Nestorius; après avoir entendu les deux parties, il relégua Nestorius à Antioche

    Désireux de rétablir la paix avec les Antiochienssaint Cyrille donna des explications si nettes qu'elles le dégageaient de tout soupçon d'appolinarisme; une entente put se conclure entre lui et Jean d'Antioche ; l'édit d'union de 433. 

    Cet édit affirmait qu'il y a dans le Christ union de deux natures en un seul Seigneur et que la Vierge est mère de Dieu

    L'empereur et Jean d'Antioche
     pourchassèrent le nestorianisme qui fut facilement vaincu; on le retrouva par contre en Perse et eut pour chef Barsumas de Nisibe, puis Babai qui établit une église nestorienne autonome. 

    Le Nestorianisme n'infesta plus jamais l'Empire..
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:37

    LES QUERELLES CHRISTOLOGIQUES (431-451) 

    2- Le Monophysisme 

    Cyrille mourut en 444 et fut remplacé par Dioscore, qui affirma la prééminence d'Alexandrie sur Constantinople et Antioche

    Il accabla de vexations les anciens amis de Nestorius, comme Théodoret de Cyr et Ibas d'Edesse ; il put rallier à lui une clientèle nombreuse. 

    Les zelanti n'avaient jamais admis que la conversion des défenseurs de Nestorius eût été sincère ; Cyrille disparu, ils affectèrent de ne voir dans les actes d'Éphèse et dans l'édit d'union qu'une transaction dangereuse. 

    Par réaction, ils soulignèrent si fort l'unité personnelle qu'ils aboutirent à l'unité naturelle; c'était le monophysisme

    Une première théorie consistait dans l'absortion de l'humanité par la divinité.
     

    Une seconde théorie obtenait l'unité de nature par l'absortion de la divinité dans l'humanité en sorte que le Verbe cessait réellement d'être Dieu pour devenir homme. 

    Ainsi l'eau courante ou congelées reste de l'eau. 

    Restait à parvenir au monophysisme, non en suprimant l'une ou l'autre des natures, mais en les mélangeant pour aboutir à un tertium quid, nature unique nouvelle qui n'est ni l'humanité, ni la divinité, ainsi l'oxygène et l'hydrogène combinés donnent-ils de l'eau.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:37

    L'intrangigeance des monophysistes était d`autant plus arrogante qu'ils prétendaient défendre l'église contre les Nestoriens à leurs yeux toujours redoudables et qu'ils appuyaient leurs théories sur une littérature signées des plus grands noms : Anathase, Grégoire le Taumaturge, Jules de Rome. 

    Théodoret de Cyr[/b] voyait qu'un cyrillisme autoritaire et esclave des formules poussait les alexandrins vers le monophysisisme 
    En 447, il écrivit l'Éranistès (le Mendiant), exposé théologique dialogué. 
    Ni changement, ni mélange, ni douleur (impassibilité de la nature divine), tels sont les titres des trois livres qui composent l'Éranistès


    À Constantinople s'était formé un parti anti-nestorien très puissant, se recrutant surtout dans les monastères. 
    Il avait pour chef, l'archimandride Eutychès. 

    Celui-ci forma un comité de salut ecclésiastique qui prétendit porter des arrêts à longue distance, par Uranius d'Himérie, il cabalera contre Ibas d'Edesse; en Syrie par le solitaire Basumas, il attaquera Théodoret et Dommus d'Antioche lui-même. 

    Ajoutons qu'Eutychès jouissait à la cour d'une influence considérable grâce à son filleul, l'eunuque Chrysaphius

    Théodoret de Cyr avait bien vu qu'un cyrillisme autoritaire et esclave des formules poussait les Alexandrins vers le monophysisme

    En 447, il écrivit l'Éranistès (le mendiant), exposé théologique dialogué ou il pourchassait le monophysisme avec des arguments plus philosophyques que théologiques, mais fortement appuyé sur des témoignages patristiques

    Ni changement, ni mélange, ni douleur (impassibilité de la nature divine), tels sont les trois livres qui composent l'Éranistès 

    Dénoncé dans un concile particulier de Constantinople par Eusèbe de DoryléeEntychès fut sommé d'y comparaître. 
    Mais, il se refusa à anathématiser ses erreurs, prétextant que ce serait porter l'anathème du même coup contre Anathase et Cyrille

    Excommunié, il en appela au pape Léon, à saint Pierre Chrysologue, à Dioscore et même à Théosore II 

    Dioscore s'empressa de l'absoudre et l'empereur convoca à Ephèse un concile de révision; mais renseigné par Flavien patriache de Constantinoplesaint Léon remit à ses légats des déclarations précises, contenues dans l'épistola dogmatica ad Flavianum. 
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:37

    La doctrine contenue dans l'épistola dogmatica ad Flavianum et que le pape Flavien voulait faire triompher à Éphèse, peut se résumer en ceci: 

    1- Jésus-Christ n'est qu'une seule personne. 

    2- Mais dans cette personne unique il y a deux natures sans confusion, ni mélange. 

    3- Chacune de ces natures a ses facultés propres, son opération propre qu'elle n'accomplit pas indépendamment de l'autre et en dehors de l'union qui est permanente, mais dont elle est le principe immédiat; c'est la conséquence de la dualité des natures. 

    4-D'autre part l'unité de personne entraîne la communication des idiomes.

    Bien que le pape voulut faire triompher la doctrine à Ephèse, tout y fut préparé pour la victoire de l'erreur: 

    -Interdiction de sièger intimée à Théodoret ainsi qu'aux condamnateurs d'Eutychès. 

    -Présidence conférée à Dioscore, venue de l'archimandrite Barsumas. 

    -Eusèbe de Dorylée, accusateur d'Eutychès, fut couvert de malédictions. 

    Bien qu' Eutychès fut rétabli dans ses fonctions, ses ennemis déposés, le patriarche Flavien fut tellement maltraité, qu'il en mourut trois jours après. 

    Les évêques furent obligés de signer en blanc sous la menace des épés. 

    Le pape réunit donc un concile assez nombreux qui flétrit le Brigandage d'Éphèse. D'autre part, en 450, Théodose II eut pour successeur sa soeur Pulcherie qui épousa le général Marcien, tous deux fermement orthodoxes. 

    Le nouveau patriarche de Byzance, Anatolius condamna Eutychès et souscrivit à l'épistola dogmatica. 

    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/451[/ltr]

     


    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Pulcherie[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:37

    Tout semblait arrangé, si bien que saint Léon crut un nouveau concile inutile, Marcien insista. 

    Réuni à Chalcédoine, le IV concile général comptait 630 évêques sous la présidence des légats pontificaux. 

    L'épistola dogmatica y fut acclamée, et un symbole décrété disait: 

    ''NOUS CONFESSONS UN SEUL ET MÊME CHRIST JÉSUS FILS UNIQUE QUE NOUS RECONNAISSONS ÊTRE DE DEUX NATURES, SANS QU'IL Y AIT NI CONFUSION, NI TRANSFORMATION, NI DIVISION, NI SÉPARATION ENTRE ELLES. CAR LA DIFFÉRENCE DES DEUX NATURES N'EST NULLEMENT SUPPRIMÉE PAR LEUR UNION; TOUT AU CONTRAIRE LES ATTRIBUTS DE CHAQUE NATURE SONT SAUVEGARDÉS ET SUBSISTENT EN UNE SEULE PERSONNE.''




    Malheureusement, on ne poussa pas assez loin le travail d'interprétation et il ne se trouva personne pour montrer comment les décisions de Chalcédoine ne contredisaient pas celles d'Ephèse, ni les enseignements de saintCyrille

    Dès lors, le malentendu subsista, et tout un immense parti continua de penser que le concile d'Ephèse avait été condamné par le concile de Chalcédoine et la christologie de saint Cyrille par la lettre de saint Léon

    C'en était trop pour des esprits échaudés contre le nestorianisme et qui ne souffraient pas que l'Occident parut leur faire la loi. 

    La querelle se doublera encore d'une rivalité de patriarcatsAlexandrie monophysite contre Byzance orthodoxe.

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